Je suis depuis deux jours dans le nord de la Vendée chez ma mère pour gouter au plaisir doucereux de la glande et bains de mer, ce qui doit m'arriver au bas mot une fois tous les 10 ans... C'est assez régressif, mais plaisant. Dans les oreilles, le régional de l'étape, Katerine, qui m'enchante décidément d'albums en albums. J'avoue une préférence pour l'album "Les Créatures", une oeuvre dandy avec une production impeccable. Le Morceau "L'appartement" est sans doute un de mes titres préférés, à tous points de vue.

Katerine sur scène est un bonheur, j'ai  eu le plaisir de le photographier l'année dernière aux 3 éléphants, à l'occasion de son dernier album, qui est un fidèle de mes platines également (Ce sera notre photo du jour). Robot après tout est un excellent album, produit par l'inévitable Gonzales...

Gonzales produit tout ces temps, et il devient une sorte d'icône. Mérité sans doute, le garçon qui était sur France Inter aujourd'hui est passionnant, même si je trouve qu'il y a un poil d'esbroufe dans ses postures musicales, un côté j'm'en foutiste surdoué assez pénible. On aura l'occasion d'en reparler, ainsi que du calamiteux label sur lequel il avait signé ses "piano solos".

Balade ce soir sur le bord de la plage. La municipalité offre le mercredi un spectacle gratos comme il s'en fait tant dans les stations touristiques. Le genre de concert qui se doit d'être familial, et donc de plaire au plus grand nombre, selon les canons du genre, ce qui donne en général un salmigondis catastrophique, baragouiné par un groupe au mieux mauvais mais méritant, au pire aigri et cynique.

Par mansuétude, je ne citerai pas le nom du groupe qui massacrait des faux titres de blues FM, mais je suis bien en incapacité de dire dans quelle catégorie il boxait ! Batteur calamiteux, chanteur prétentieux, harmoniciste véreux, le compte n'était pas bon. Quelle image de la musique ! Beaucoup de collectivités territoriales faute de temps, d'ambitions, ou même simplement -et c'est catastrophique- de gout ne propose pas autre chose que ces bouillons en se retranchant derrière le fallacieux prétexte du populaire... Sauf que justement, C'est à l'occasion de moments de détente, de relâchement que les gens sont plus ouverts... Et c'est à ce moment là qu'il faut proposer de la qualité. Et oser, bordel !

En Vendée, d'autres ont osé. C'est le cas de la petite ville de Longeville sur Mer, au sud des Sables, qui propose, grâce à l'action d'une assoc de passionnés un festival de jazz pointu mais tourné vers le grand public, une initiative à saluer, à encourager et que je vais suivre ! Ce festival c'est Vague de jazz, sous l'égide de Médéric Colignon -s'il vous plait- qui va animer l'été de concerts gratuits ou peu cher (8€ au plus cher) dans un cadre "touristique" et agréable : Portal, Tchamitchian, Texier, je vous laisse aller voir le programme mais c'est alléchant. Il y a toujours l'occasion d'être créatif quand on en a le courage !