Lost in transfert
Je n'ai jamais eu un grand amour des derniers jours, des moments de transfert, d'attente, de temps perdu. On est à Kyoto et on repart en milieu d'après-midi vers Tokyo en Shinkansen. Ensuite, Narita, où nous avons pris une chambre pour repartir vers Paris le lendemain.
Le matin, nous déambulons dans les jardins du Palais impérial de Kyoto, mois vivant que ceux de tokyo mais responsables d'un grand centre vide eux aussi. Nous visitons un dernier temple attenant au Palais.
Nous reprenons ensuite le satané métro de Kyoto pour nous rendre à Gion, le quartier "typique". Deux rues qui ont survécus à la boulimie immobilière, et les Geishas qui les peuple. Comme les occidentaux ont parfois l'art peu discret de se comporter comme des porcs et prennent les Geishas pour ce qu'elles ne sont pas, n'ont jamais été et ne seront jamais, le tout avec l'air égrillard et le sourire gras, les rues attenantes sont jonchés de bars à entraineuses pour pourceaux rougeauds. Nous ne trainons pas longtemps dans ce Disneyland commercial peu regardant de la culture pour errer dans les rues attenantes qui n'ont pas reçues la griffe "Gion", sont un peu plus lépreuses mais semblent bien plus vivantes. Si nous n'avions vu à Gion que le spectacle d'une séance photo en kimono d'une bien jolie nipponne et du spectacle peu commun d'une aigrette se posant au milieu des sakura et ne se souciant pas de la vie humaine,les rues obliques et serrées, saturées de fils électriques nous semblent plus intéressantes.
Quelques heures de Shinkansen et nous voici revenu à Tokyo, où la musiquette du métro et la prononciation des voix enregistrées "To-kyy-ôôôôô" active déjà la nostalgie. on est bien dans cette ville...
Mais demain, c'est le vrai départ...