Hier soir au 3 pièces, à l'invitation de mes potes des Vibrants défricheurs, je suis allé voir une des émanations de ce collectif, Papanosh, organisé en sextet, et déjà remarqué par les gazettes et les professionnels de la profession, tel que l'on doit le dire.
Je suis arrivé malheureusement en cours du second set, mais je suis resté assez de temps pour constater une formation très influencé par un jazz plus serein, plus mélodique peut être que certaines autres formations des vibrants, dans un registre plus proche de Dave Douglas -la présence du trompettiste Quentin Ghomari n'y est peut être pas étranger- et de Sclavis, ou de Yoshk'o Seffer, dans ses longues pérégrinations avec Christian Vander.
Chacun des musiciens semblait vouloir, dans une volonté de faire évoluer le set, pousser l'autre dans ses retranchements, faire monter une pression tout à fait sereine et ludique, et faisant éclater des soli passionnants.
A ce jeu, Frédéric Jouhannet le violoniste est certainement le plus fort, tant ses départs en solo sont d'une intensité remarquable, sans fausse modestie ni volonté d'éclabousser : quel style ! Quant aux autres, la maturité n'a pas tardé à venir... La partie rythmique fait partie maintenant de la baraque tellement les fondations sont denses, et Raphael Quennehen est, comme à son habitude absolument monstrueux...