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Sun Ship
Franpi, photographe et chroniqueur musical de Rouen, aime la photo, les concerts, les photos de concerts, la bière, les photos de bière, le Nord, les photos du nord, Frank Zappa et les photos de Frank Zappa, ah, non, il est mort.
Prescripteur tyrannique et de mauvaise foi, chroniqueur musical des confins.
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3 septembre 2008

Le désert des Tartares

Il y a des jours ou je repense avec des grincement à cette phrase humoristique, plagiant un ministre de l'Intérieur (Marcellin) que je n'ai pas pu connaitre : "J'aime la liberté mais dans l'Ordre..."
Ce genre d'individu se gobergerait sans doute, dans notre époque actuelle plus que jamais inspirée par les cauchemars d'Orwell, des décisions quasi quotidienne qui semblent tourner en boucle sur les questions de liberté économique pour mieux instaurer des restrictions sur les libertés fondamentales : se déplacer, penser, lire, dire, écrire, manger, aimer, rire.
Ca ne manque pas de sel, d'ailleurs,de voir à une époque où les idées, les courants de pensée, les faits, les viviers culturels n'ont jamais été autant disponible, une petite caste de privilégiés, fiers de leur Statut et souvent sans aucun talent s'arquebouter  sur un existant, sur une volonté de garder un petit pouvoir, un petit privilège face à une lame de fond -Internet- qui ne les menace pourtant absolument pas.
Il faut, pour s'en convaincre regarder avec quelle force certains évènements sont couverts sur le Net et le peu de cas qu'on en fait dans le média traditionnel : de la récente décision de virer un Préfet pour avoir laissé marcher sur les plates-bandes d'un mauvais acteur (on a les égéries qu'on peut, il y en a qui avaient Sagan, d'autres c'est Christian Clavier) aux réseaux de dénonciation de la politique concernant les sans-papiers, on ne peut pas dire que le retentissement soit général, et que ça fasse vaciller son monde ! Et pourtant, il y a à faire ! Mais c'est le problème, on a l'impression que plus l'échange est facilité, plus l'inertie se répand, par les affres d'un belle com'
Et bien tout cela pourtant ça ne suffit pas. Il faut légiférer, encore et encore, pour essayer de contrôler l'intangible. C'est l'ineffable  Nadine Morano qui s'y colle dans une déclaration censée faire résonner les ors de la République : Il faut contrôler Internet.
C'est devenu une sorte d'idée obsessionnelle, le contrôle, entre le fichier Edvige où chaque blogueur est certainement potentiellement inscrit et cette volonté -de DADVSI à cette récente déclaration- de mettre le Net en rang serré, ce qui est, tout le monde le sait parfaitement impossible.
Alors pourquoi ?
Parce que pour la plus grande partie de la population, y compris parmi celle qui est équipée, Internet est un fantasme. Et que comme un bon lieutenant du "Désert des Tartares" de Dino Buzatti, combattre le fantasme, l'ennemi fanstasme, l'ennemi de l'intérieur, c'est occuper le désert pour éviter que les bataillons se demandent ce qu'ils foutent là.
C'est fermer les persiennes pour ne vouloir montrer que son propre cinéma...
Mais on étouffe.

05_Porte_ferm_e

Commentaires
I
Super cliché, et très beau traitement! j'adore ce type de vieux volets, j'en ai d'ailleurs une sur mon blog qui pourrait être de la même famille! ;-)
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F
Bien sur ;-)<br /> Et c'est un principe de communication politique : plus c'est gros, plus ça passe... Là je sens que les carottes vont venir de la pouponnière...
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P
Oui, on essaye toujours de tacler un probleme qui n'existe pas ou impossible a controler comme Internet, pendant que les vrais troubles sont couverts. Juste une diversion?
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R
Je ne pense pas que l'on puisse comparer le net et la télévision.<br /> D'une part, le programme proposé sur le net est infini et correspond forcément à l'attente de l'internaute.<br /> D'autre part, on est pas passif sur le net, chacun peut rajouter sa pierre à l'édifice ou plus simplement participer au contenu ouvert.
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J
Parce qu'internet, c'est le dernier bastion de liberté. Il n'est malheureusement pas nécessaire de le contrôler. Il suffit de le laisser devenir cette énorme machine à abrutir, comme l'est devenue la télévision.
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