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Sun Ship
Franpi, photographe et chroniqueur musical de Rouen, aime la photo, les concerts, les photos de concerts, la bière, les photos de bière, le Nord, les photos du nord, Frank Zappa et les photos de Frank Zappa, ah, non, il est mort.
Prescripteur tyrannique et de mauvaise foi, chroniqueur musical des confins.
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25 mars 2012

OK - 2

Parmi les chouchous de ce blog, le label Carton a fait une entrée récente mais tonitruantes. J'ai également eu l'occasion d'en parler sur Citizen Jazz, ce genre d'initiative me semble de celles qui vont absolument dans l'idée que je me fait de l'économie de la micro-brasserie. C'est à dire un véritable objet que l'on a envie d'avoir, une musique soignée pour un tirage raisonnable qui se fait sur les bons canaux et les bon réseaux.
Parmi les groupes qui font partie de la petite confrérie de Carton, OK a fait un premier EP qui n'était pas celui qui m'avait le plus chamboulé.
Ce n'est pas une question de qualité, mais ici plutôt de goût et de background. Je préfère, ou pour être plus honnête mon background rock préfère, la sècheresse poétique du solo de Jeanne Added, la force de Linnake ou les vertiges de Gilles Poizat que les incursions pop d'un trio avec une guitare et deux batteries. Le premier EP avait été enregistré très vite. on sentait la volonté de l'urgence, de mettre beaucoup de choses dedans. OK sonnait le début de l'aventure, signait le choix de l'énergie, du débordement... C'est bien pour cela qu'il fallait attendre le second, qui allait sans nul doute être plus posé.
Lorsqu'on pose le second EP de OK sur la platine, on s'aperçoit tout de suite de la maturation. Les échanges entre les deux batteurs (Sébastien Brun et le Vibrant Défricheur Jérémy Piazza) sont mieux posés et groovent instantanément. Au centre, le guitariste et chanteur Guillaume Magne a plus de place, se permet plus d'inflexions de voix et prend plus le temps. Passé l'urgence, on découvre une musique qui se trouvent des racines plus anglaises qu'américaines, lorgnant sur un rock progressif plein d'adrénaline. Ainsi, "Wet" qui ouvre l'album sur une cornemuse et deux batteries qui partagent la stéréo sans débauche d'énergie, mais au contraire en agençant l'espace... Jérémy Piazza joue en prime d'une sorte de Lap Guitare amplifiée posée sur ses fûts qui ajoute de la puissance électrique à l'ensemble.
Parfois, en entendant "Hollywood" ou "To Know", on songe à la pop déviante de Beck... On se dit surtout, comme avec la plupart des disques du label, que ces productions sont ce que la pop aurait du devenir si elle n'avait pas été mangée par les cochons du petit commerce. Et ça suffit pour y trouver son bonheur !

18-Troutface

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