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Sun Ship
Franpi, photographe et chroniqueur musical de Rouen, aime la photo, les concerts, les photos de concerts, la bière, les photos de bière, le Nord, les photos du nord, Frank Zappa et les photos de Frank Zappa, ah, non, il est mort.
Prescripteur tyrannique et de mauvaise foi, chroniqueur musical des confins.
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28 novembre 2020

Michael Alizon - Expanding Universe Quintet

On avait connu Michael Alizon dans Les Couloirs du Temps avec Jean-René Mourot, mais aussi dans le trio Tricycle. Le saxophoniste a de la suite dans les idées, la chose est entendue : voilà qu'avec Expanding Universe Quintet, il interroge de nouveau les dimensions : spatiales, temporelles...
En un mot cosmique.
Le saxophone est chaleureux au ténor, et souligne une certaine référence au M-Base, sans pour autant s'enfermer dans les langages de Steve Coleman. Contrairement aux couloirs du temps, Alizon a abandonné tout lyrisme : avec l'équipage qu'il embarque sur son quintet, il convient d'être plus centré sur le son, plus ombrageux aussi, ce que l'on entend sur "Total Apesanteur", tout en sensation.
Cette entrée dans les contrées cosmiques de Coleman ne représente d'ailleurs pas le seul canal de communication du quintet : si "Signal Immuable" est une abstraction électrique qui nous fait renouer avec les claviers de Benjamin Moussay et de Jozef Dumoulin, qui habitent résolument cet album. On retrouve d'ailleurs plus loin leurs Rhodes sur "Vers l'infini (... et au delà !)" qui permet à la mécanique d'avancer à toutes vitesse, sous la mitraille de Franck Vaillant.
Toute cette matière d'outre-univers est le miel d'Alizon, qui échange avec un certain bonheur avec le saxophone baryton de Jean-Charles Richard qui vient donner un point d'encrage dans cette univers en douce entropie.
Car il n'y a pas de points de repère, dans cette expansion. A l'écoute de "Le monde des ondes" (déjà dans Les Couloirs du temps) , on perçoit certains cycles, des mouvements concentriques qui se donnent rendez-vous au centre, où la simplicité nous accueille : juste Alizon au ténor avec la batterie très colorée du maître de Benzine, Franck Vaillant. Puis on sort de nouveau, avec le retour des arcs électriques, qui donnent de nouveau de l'espace, beaucoup d'espace.
Un infini.
C'est un magnifique voyage que nous propose Michael Alizon. Un petit plaisir référentiel et plein d'étoiles qui se dévore comme un livre de SF, plus vers Asimov que vers le Space Opéra...

Et une photo qui n'a strictement rien à voir...

 

24-Abattoirs

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