Sous les Toris, il pleut
Comme convenu, il pleut. on l'a déjà vu, lorsqu'il pleut au Japon, ce n'est pas pour du faux, ça mouille grave, ça traverse, c'est de la pluie drue et traversante, qui a raison de nos coupe-vent qui avaient pourtant connu le temps facétieux de la Laponie. Aujourd'hui, c'est un peu le "lost day" typique, inhérent à chaque voyage et pourtant bien occupé. Le matin, avant que la pluie ne nous rattrape, nous tentons une percée jusqu'à Inari (on peut se targuer d'être aller à deux "Inari" dans le monde, en Finlande et au Japon, tout le monde d'en fout) dans la banlieue de Kyoto en Tramway.
En chemin nous découvrons cette banlieue de Kyoto, et certains coins apparaissent très pauvre, et interrogent sur le modèle économique nippon. Certes, pas de chômage, des emplois de service à la pelle, comme plus nulle part ailleurs, mais à côté de ça, pas de welfare, des dents comme un luxe, des vieux complètement courbés... Ce n'est pas une surprise, bien sur, mais l'hydre capitaliste fait ici aussi des victimes.
Bref.
Arrivé à Inari, on découvre un temple surmonté par des statues de renards et des centaines de portiques, des Toris rouge vifs en enfilade, qui donnent avec l'arrivée de la pluie une atmosphère vraiment particulière.
De retour à Kyoto, nous nous promenons dans la gare et mangeons des sushis, puis dans un café "Doutor" une sorte de milkshake de soja au sésame, avant d'aller à l'incontournable musée du Manga. La journée s'effiloche entre la galerie couverte et le marché Nikishi et ses victuailles typiquement japonaises...
Et puis c'est l'heure du repas, et nous avons réservé à notre hôtel un vrai repas traditionnel Kaiseki. Un truc super institué, avec plein de plats que l'on mange dans un ordre peu établi : soupes, tofu, sashimi, riz... C'est parfois culturellement compliqué (j'ai du mal avec le tofu sous toutes formes) mais l'expérience est à tenter, concluante et enrichissante...