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Sun Ship
Franpi, photographe et chroniqueur musical de Rouen, aime la photo, les concerts, les photos de concerts, la bière, les photos de bière, le Nord, les photos du nord, Frank Zappa et les photos de Frank Zappa, ah, non, il est mort.
Prescripteur tyrannique et de mauvaise foi, chroniqueur musical des confins.
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4 août 2011

Fermeture pour congés annuels

Après quasiment deux ans sans vraies vacances loin de tout et surtout de l'écran, je vous quitte pour deux semaines pour retrouver cet endroit magique où les Cévennes se mélangent au Massif Central. Je ferme les commentaires, histoire de pas même avoir à me préoccuper de ça !
Dans la besace m'accompagnent Lola Lafon et Pascal Boniface, Mike Westbrook et Anthony Braxton... Entre autres.

A bientôt !

33-Paysage-Ardécho

Commentaires
L
Ce n’était pas une vengeance de Franpi, ni de Garance. Je souhaitais te donner les tenants et aboutissants de la mission évoquée ici, mais apparemment, c’était trop subtil comme communication. Décidemment, les messages oniriques, ce n’est plus ce que c’était. Je vais prendre donc le risque de t’expliquer ici ce qu’il en est exactement. Encore heureux que les Anglais ne parlent aucune autre langue que la leur, et n’aiment pas le frijaze. Même le MI5 n’aura pas idée de venir ici voir ce qui se trame.<br /> <br /> Tu sais pour l’armée de sangliers-zombies. Cependant, l’histoire nous a montré que compter sur un seul type de corps d’armée est quelque peu périlleux. Et Avalon ne veut pas d’un second Waterloo.<br /> <br /> Tout a commencé peu après la seconde guerre mondiale. La décolonisation prenait de l’ampleur de par le monde, et les druides d’Avalon, inspirés par ce souffle libérateur, ont voulu saisir leur chance. Malheureusement, la couronne britannique a trouvé des raisons fallacieuses pour ne pas accéder à leur requête. Soit disant que la Reine dispose des terres du Royaume Uni selon son bon plaisir. L’idée d’une guerre masquée a alors germé dans l’esprit des Sages, le haut conseil druidique d’Avalon. Pour retrouver nos terres, il fallait une offensive sous-terraine pour identifier les faiblesses de l’ennemi et créer un climat propice à une seule et unique attaque qui se devra d’être foudroyante. A partir de ce constat, les Sages savaient qu’il allait falloir pour l’assaut final trois corps d’armée : une infanterie mobile, une cavalerie sauvage ainsi qu’une armée de l’air. Les eaux seraient contrôlées par les brumes qui ont toujours été loyales à Avalon. <br /> <br /> En se mettant en relation avec le réseau Ala Maggia International, les Sages sont rentrés en contact avec les Vikings des Shetlands qui eux aussi vivaient très mal le joug de la couronne britannique. Ces derniers souhaitaient établir un état pan-viking, loin de toute influence externe, où tout le monde serait blond aux yeux bleus, avec des noms de famille qui se terminent exclusivement par « sson ». Bien que nos très chers Sages n’aimaient pas trop les méthodes vikings, un ressentiment vieux de mille ans à peu près, ils se sont résolus à faire affaire avec eux. A la guerre comme à la guerre. Ils leur ont donc acheté quelques régiments de poneys mercenaires, connus pour leur pouvoir de persuasion et leur tenue de camouflage kawaï.<br /> <br /> Malgré les excellentes dispositions de ces poneys, les Sages voulaient décupler ces qualités avec un enchantement similaire à celui que j’ai opéré sur les sangliers. Leur force magique étant plus grande que la mienne, la musique requise pour le rituel qu’ils avaient à mener est d’autant plus longue et passionnée que juste le vent qui fait le con avec des instruments. Non, pour mener à bien cet enchantement particulier, il fallait un orfèvre du pipeau, un esprit libérateur du son : Anthony Braxton.<br /> Dans sa Chicago natale ou il rêvait de devenir Al Capone, l’adolescent Anthony, qui montrait déjà les signes d’un immense talent musical selon ses grands-parents sourds, avait été approchée par une belle et sylphide irlandaise dont il tomba très rapidement amoureux fou. Elle l’initia aux arcanes du vent, comment le faire vibrer de manière insolite, comment l’utiliser comme une arme, tout cela en n’utilisant exclusivement un saxophone. Anthony était un disciple extrêmement zélé, mais la vérité est qu’il ne l’était que dans l’espoir de faire vibrer autre chose que l’air. La belle, envoyée secrète d’Avalon et bien consciente de son emprise sur lui, lui proposa de venir aux prochains feux de Beltane avec elle. Il s’empressa d’accepter cette proposition, qui sonnait ses oreilles comme une promesse de l’initiation suprême aux plaisirs de la chair. C’est ainsi qu’au cours de l’été 59, Anthony Braxton a secrètement quitté Chicago pour la Nouvelle-Orléans, pour assister à ce qu’il croyait être des feux de Beltane. Pour séduire la belle, il a alors joué sur le rivage du Bayou un solo passionné, rempli de la violence de son amour et de son désir pour elle. Il ne se doutait pas que ce n’était qu’un prélude à un rituel magique pour réveiller les poneys des Shetlands qui avaient trouvé la mort dans le terrible marais. Ils se sont alors levés hors des brumes et des feux-follets, la magie des Sages ayant opéré. Les Petits Poneys zombies étaient ressuscité grâce au solo de Braxton.<br /> <br /> D’ailleurs, c’est depuis cette cérémonie qu’il s’est incrit en tant qu’improvisateur dans le courant novateur du frijaze – pensant avoir trouver le truc ultime pour pécho les meufs - et que la couleur de ses disques rend un hommage profond à la couleur des cheveux de son initiatrice lors de ses premiers feux de Beltane. <br /> <br /> Ainsi magnifiés, encore plus kawaï qu’avant, ces poneys merveilleux allaient enfin pouvoir commencer à œuvrer au rétablissement d’Avalon. Le premier pan de leur mission a commencé il y a déjà quelques années : décérébrer les masses anglaises, en leur détruisant la matière grise. Leur arme est plus insidieuse que n’importe quelle drogue utilisée jusqu’à présent dans le contrôle des populations. Même l’alcool et l’opium n’arrivent à la cheville de cette arme terrible de destruction cérébrale massive : la Pop Music. <br /> <br /> L’opération a débuté dans les années soixante, avec 4 poneys aux coupes débiles. Leur déguisement était presque parfait, à ceci près que leur dentition naturelle transparaissait. Elle est malgré tout passée inaperçue et les ritournelles sucrées assaisonnées de paroles sans queue ni tête sont entrées dans tous les foyers d’Angleterre en un rien temps. Tout ce passait pour le mieux quand la mission a été confiée à un jeune druide ambitieux qui voulait devenir Sage à la place des Sages. Pour montrer sa qualité de grand stratège, il voulait aller plus loin en incitant la population britannique à la prise de drogues en plus de la consommation de Pop music : fraises hallucigènes, LSD… tout était bon pour lui mais c’était sans compter la parcelle kawaï de cerveau équidé. Les poneys après quelques chansons psychédéliques sont entrés dans un fonctionnement d’auto-défense car, je cite, « la drogue, c’est pas bien, il ne faut pas en consommer ». De ce désaccord profond entre les poneys et leur druide-manager, la mission a été arrêtée. Les poneys, ayant pris goût au star system, ont eu le droit de continuer leur travail en sous main, selon leur conviction. Certains ont réussi plus que d’autres en faisant à présent parti de l’establishment britannique, voire même des proches de la Reine. Bien joué, Polo.<br /> <br /> Pour ne pas éveiller les soupçons sur les attaques magiques en cours, les Sages d’Avalon ont décidé de suspendre l’opération, et ont mis cette pause à profit pour observer les dommages causées par l’opération. Il était crucial que la population anglaise s’amourache de cette musique sans saveur, et délaisse toute musique intelligente. Ils savaient que leurs poneys avaient un point faible : la musique qui a aidé à leur création a aussi le pouvoir de les détruire. Il fallait s’assurer que jamais, au grand jamais, le frijaze ne devienne une musique appréciée et répandue en Grande Bretagne. Un concert de Braxton pouvait tout foutre à l’eau.<br /> <br /> De ce point de vue, l’opération « Petit Scarabées » fut un succès. La mayonnaise avait pris, et les Anglais commençaient à devenir accros à la Pop music, et se la sont même appropriés. De plus en plus de jeunes anglais apprenaient à jouer de la guitare dans l’espoir de fonder un groupe, et pécho des meufs. Il y eut plein de groupes qui eurent leur 15mn de gloire, mais aucun ne réussit à créer autant d’hystérie que les 4 Poneys dans le vent. Les Sages étaient contents du résultat, mais il y avait un problème : le phénomène d’hystérie collective était quasi exclusivement féminin, et les hommes apprenaient la musique pour en profiter. Que se passerait-il si, par mégarde, un de ces aspirants musiciens entendait parler de Braxton, et que ça lui plaisait ?<br /> <br /> Devant la probabilité non nulle de cet événement, les Sages ne pouvaient pas prendre un tel risque. Il était temps de faire aussi plier les hommes sous le joug de la Pop music, et les éloigner le plus possible du frijaze. <br /> <br /> Les druides, même les plus Sages peuvent se montrer parfois facétieux. Pour ce deuxième volet de la décérébration collective, ils ont eu l’idée saugrenue de laisser les Poneys se montrer sans déguisement. Seul un d’entre eux serait déguisé, arborant fièrement un bombers rouge, les sabots dans les poches, et une magnifique mèche en accroche cœur frisée en plus de sa crinière. Un petit délire druidique pour se foutre ouvertement de la gueule des dernières modes criardes à la con. L’idée était simple : utiliser avec cette armée de zombies l’un des nouveaux médias qui commençaient à prendre de l’ampleur, la télévision. C’est comme ça qu’un samedi soir, les Petits Poneys s’étant saoulés à l’hydromel, les druides les ont filmé faire les cons près d’un cimetière. Les vapeurs éthyliques ont parfois des résultats inattendus. Les Poneys non seulement chantaient, mais dansaient aussi. Ils se dressèrent sur leurs deux pattes arrière en formation de combat avec à leur tête Bambi, le poney déguisé, et ce dernier commença à chanter en se tenant les testicules avec les sabots. Un éclair de génie. Les druides y virent le signe de l’écrasante victoire à venir, et diffusèrent très largement ce « clip » vidéo. Et ce qu’ils n’osaient espérer qu’à demi-mot se produisit : en plus d’être un énorme succès commercial dont les bénéfices seraient utilisés à bon escient par Avalon, ce fut surtout un énorme succès auprès des hommes. Ils ont commencé à vouloir chanter et danser comme Bambi, à le prendre en exemple, à ne jurer que par sa musique. Ils l’ont même consacré King of Pop ; adoubant directement Bambi au même rang que leur pseudo reine. L’hystérie était enfin collective. Malgré ses dérapages fréquents vu d’un mauvais œil - les Petits Poneys aiment et aimeront toujours jouer avec les enfants humains, Bambi a réussi le tour de force de remplir les caisses d’Avalon pendant près de dix ans, tout en continuant à aspirer la matière grise mélomane de la population britannique. Malheureusement, une indigestion a fini par le virer au gris, et Bambi, fatigué, usé, a été suspendu de sa mission, les Sages préférant l’économiser en vue de futures interventions. Une fois encore, le temps du bilan était venu.<br /> <br /> Et le bilan s’est avéré plus que positif. Les rares personnes ayant une once de bon goût musical avaient cédé au matraquage incessant des radios « musicales » qui diffusent en boucle les mêmes chansons : « pop-rock » pour les aspirants Scarabées, « areuh-aisne-bi » pour les aspirants « Bambi ». Avalon était à l’origine des deux « styles » musicaux en vogue, et l’emprise sur la population était totale : personne ne réchappait de l’exposition constante à ces sons lobotomisants. Les Sages ont alors pensé qu’il était temps de mettre en place la phase finale de leur plan machiavélique : la vérification de l’oubli complet de la bonne musique dans la mémoire collective.<br /> <br /> Les Sages, malgré leur âge avancé, ont toujours su faire preuve d’une capacité d’anticipation et d’adaptation assez extraordinaires. C’est certainement cela plus que toute autre chose qui leur a permis de faire survivre Avalon aux travers les âges face à toute forme d’adversité. Pour cette étape cruciale de la guerre contre la couronne, ils se sont une nouvelle fois appuyée sur la télévision en adoptant le dernier format d’émission à la mode : la télé-réalité, ou l’abrutissement de masse. Un tel programme, combinant bas instincts primaires, rêve et musique de mauvais goût, allait clairement faire un tabac auprès de toutes les couches de la population, et les résultats obtenus par ce biais permettraient d’avoir une vision de la société britannique dans son entier. Ainsi est né le Facteur X.<br /> <br /> Les résultats furent édifiants : Cheryl Cole, Susan Boyle, Jedward ... autant de noms qui résonnent à Avalon comme autant de victoires napoléoniennes. Les Britanniques avaient clairement oublié tout concept de musique savante, et aucun goût pour des musiques atonales improvisées. <br /> <br /> L’opération va bientôt pouvoir commencer.
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L
L’attaque des poneys morts vivants. (vite je me depeche avant que les commentaires soient fermés)<br /> <br /> J’ai fait un cauchemar hier. Je ne sais pas si ça vient de ce que nous avons écrit dernièrement sur le blog lors de nos fameuses séances de pourrissage mais j’ai comme l’impression que oui. Ou alors c’est l’esprit de Franpi ou de Garance qui entre en moi pour y accomplir une vengeance digne de ce nom. Que Franpi se venge, je veux bien le comprendre, mais Garance…. Elle n’est pas encore un peu jeune pour se venger de la sorte ? <br /> <br /> Dans mon songe, j’étais dans une forêt dense. Une de ces forêts dont on ne voit pas le bout. Qu’on aille dans n’importe qu’elle direction, on n’atteint jamais la lisière. Je ne sais pas quand et comment j’étais arrivé là. Toujours est-il que je courais à perdre haleine droit devant moi, espèrant apercevoir la lisière. Mais jamais elle n’apparaissait. Bien au contraire : Plus je courais, plus la végétation s’épaississait. Les arbres, avec leurs hautes statures, empêchaient la lumière de pénétrer sous les frondaisons. La canopée n’était trouée que très sporadiquement et seuls de maigres rais de lumière pouvaient percer de ci et de là. En dessous, là où je me trouvais, la pénombre régnait en maitre. La seul couleur que je parvenais à distinguer c’était les feuilles oranges des massifs de ronces qui me lardaient la peau des mollets lors de mes courses effrenées. Car je courais encore, toujours. Mais jamais je ne voyais le bout. Et chaque fois la végétation m’entourait, comme pour me prendre dans ses bras et m’empêcher de partir. Bien sûr, les blessures infligées par ces arbustes à feuillles oranges devenaient à chaque fois plus larges. L’atmosphère n’était pas réjouissante, mais ce n’était rien en comparaison de ce qui allait arriver.<br /> <br /> Tout occupé que j’étais à chercher une issue dans cette végétation, je n’avais pas entendu ce qui se tramait derrière moi. Mais alors que les arbustes s’étaient densifiés au point que je ne pouvais plus passer, je me retournai pour partir dans l’autre sens quand je vis l’inimaginable : <br /> Une armée de poneys me faisait face. Eparpillés sous les arbres, les naseaux fumants ils me fixaient. Dans leur regard je voyais le reproche « Pourquoi n’aime tu pas le frijase ? ». Le détail qui m’a interloqué un peu plus c’est qu’ils arboraient tous une queue et une crinière arc-en-ciel qui venaient souligner leurs robes baies. ‘Des poneys arc-en-ciel’ me dis-je avec une lucidité qui m’étonna moi-même. ‘Il ne manquerait plus qu’ils fassent caca des papillons’. Aussitôt dit, aussitôt fait. Les équidés, toujours en me fixant avec un regard lourd de reproches éjectèrent une nuée de papillons multicolores. La forêt se rempli de couleurs. C’était aussi beau qu’un lacher de mongolfière, mais en plus petit. Cependant, la cration de papillons eu pour effet d’allèger les poneys qui se mirent à voler, à dériver autour de moi, toujours en me fixant. Le reproche, marmonné par ces centaines de poneys parvenait toujours à mes oreilles : « Pourquoi n’aimes tu pas le frijase ». C’est à ce moment là que j’ai tenté de me pincer pour me réveiller.<br /> <br /> <br /> Ca n’a pas du tout eu l’effet que j’avais escompté. Certes, ça m’a fait mal, mais je vis qu’en fait, c’était les arbustes à feuilles oranges qui s’était approchés de mes chevilles et dont les épines entraient dans ma peau. Je fis un saut en avant pour me dégager. A peine avais-je retrouvé l’équilibre qu’en face de moi les poneys avaient changé de formation de vol. Plus précisèment, ils avaient décidés de se poser. Quelques papillons voletaient encore mais s’éloignaient à tire d’ailes. Je me retrouvais seul face à une bande de poneys arc-en-ciel. Comprenant que je ne pouvait fuir à cause de la végétation, je m’apprêtais à en découdre avec eux. Gamin j’avais massacré un Petit Poney en lui mettant des pétards à des endroits que la décence m’interdit de mentionner. J’avais allumé les meches et regardé avec délectation ainsi que curiosité le résultat. Ma grande sœur de 2 ans mon ainée n’avait pas apprécié. C’était son Petit-Poney. Toutefois, fort de mon expèrience en destruction de Petit-Poney, je me faisais fort de massacrer la bande qui se trouvait en face de moi. Et ceux-ci n’appartenait à personne. Du moins, à ma connaissance. Mais les choses ne se passèrent pas comme prévu.<br /> <br /> Au lieu de se jeter sur moi, les poneys se déployèrent autour de celui qui semblait être le chef. Il était habillé d’un bombers rouge et en plus de sa crinière, il arborait une magnifique mêche en accroche cœur frisée. De plus il avait une boucle d’oreille en or sur l’oreille gauche. Ce poney pris les commandes du groupe. Il se dressa sur ses deux pattes arrières et commença à chanter en se tenant les testicules avec les sabots. J’étais surpris mais en même temps terriblement impressionné : Chanter en se tenant les testicules avec des sabots, c’est couillu. Les autres poneys l’imitèrent dans la gestuelle. Et tous en chœur ils entonnèrent la chanson ‘Raspoutine’. ‘Mais pourquoi cette chanson’ essayai-je de comprendre, tout à ma surprise. ‘Mais bien sûr’ fis-je, tel un inspecteur Bourrel du surnaturel, c’est la seul chanson que les Poney aiment.<br /> <br /> Je ne savais pas comment arrêter cet horrible spectacle. Une bande de poneys se trémoussant en face de moi en chantant d’horribles chansons. Tout ça pour me punir de ne pas aimer le Frijase. Que faire…. Cet alors que les épines des arbustes à feuilles oranges pénétrérent encore un peu plus profond dans ma chair. Comme pour me dire « Eh Oh… on est là nous, on peut t’aider ». Je tournai la tête, regardai ces arbustes. En regardant de plus prêt je pus me rendre compte que les feuilles étaient en fait des CD oranges. J’arrachai le premier venu. C’était un solo d’Anthony Braxton. Je l’accrochai à une branche et le contenu du disque commença à se répendre dans la forêt. C’était un solo de saxophone ténor, plaintif et décousu. Les poneys furent d’abord surpris. Ils arrêtèrent presque immédiatement leurs danses et leurs chants. Puis je vis leurs yeux s’agrandir démesurément. L’effet de la terreur peut-être ? Leurs corps rétrécissaient à vue d’œil. Ils devinrent de plus en plus petits jusqu’à se transformer en papillons de toutes les couleurs. Ils s’envolèrent et disparurent dans la végétation. Je restai seul avec ce disque de Braxton et les chevilles qui me démangeaient.<br /> <br /> En me réveillant le matin. Je me promis d’entamer une thérapie. Ca commence à vraiment devenir nécessaire. <br /> <br /> Bonnes Vacances. Attentions aux forêts cévenoles. Elles sont trés denses.
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