A ne surtout pas confondre avec Norah jones, la bombinette bêlante survendue par Blue Note pour payer les factures et rappeler que le jazz c'est fini pour eux. Sharon Jones, c'est une faille spacio-temporelle de 40 ans pour retrouver les bons gènes de la soul, qui avait eu tendance à muter trop loin depuis plus de 15 ans. comme l'album des sweet vandals, cela démontre d'une lame de fond qui n'est pas près de s'arrêter à mon avis : l'essence même de la black music est de retour, et cela aussi, sans doute parce que l'industrie musicale est en pleine mutation et ça fuse de tout les côtés.
Sharon Jones et ses Dap-kings viennent de sortir un album "100 days, 100 nights" ou tout est vintage. La pochette d'abord qui évoque les pochettes "Decca" des années 60, et puis le son, furieusement philly, regorge de sucre soul qui donne une pêche incroyable. La production, enfin, qui sonne sixties. Certes, c'est vu et revu, mais c'est un vrai bonheur de voir la "soul sister n°1" se lancer dans cette revisite, avec un bonheur visiblement communicatif à ses musiciens, qui sont pléthores, 8 dans les dap-kings (dont le fabuleux Neal Sugarman au ténor) et des dizaines en featuring, dont aaron johnson au trombone, excellent intrumentiste, compagnon de route de Steve Turre ou Charles Tolliver.
Sharon Jones, j'ai eu la chance de la découvrir sur scène, je vous laisse partager une de mes photos de concert préférée...