Sanguisorba au Trianon
Après le filage, le concert ! J'aime bien assister aux filages, car ça permet de voir l'immatériel musical en action, la pression du public sur la musique, le fil de l'improvisation... Ces quatre là n'ont toujours pas fini d'étonné un public venu assez nombreux, ce qui est rassurant pour l'avenir d'une musique "différente et innovatrice", faisant valser les étiquettes, trop Jazz pour le contemporain, trop Contemporain pour le jazz.
Confirmant ce qu'on sait déjà sur sa qualité d'écriture, Antoine Berland éclate vraiment en ce moment, il s'affirme, a conscience de son potentiel et joue désormais son jeu pour le bonheur du public et de ses partenaires : Raphael Quenehen, a encore passé un cap, comme libéré par Kumquat et par ses diverses rencontres récentes, Fred Jouhannet est aussi époustouflant que d'habitude et Anne Laure Poulain catalyse tout cela, attire la lumière... Et Sanguisorba évolue : nouveau répertoire, et nouvelle dynamique de groupe, pour une vraie réussite !
C'est sur cette scène que l'on se rends compte de l'importance d'une scénographie pour ce genre de musique, les déplacements font partie de l'affaire, jouent sur la densité du son, donnent de nouvelles clés à l'abstraction...
Et de l'énergie, avec tout ça, preuve à l'appui !!