Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Sun Ship
Franpi, photographe et chroniqueur musical de Rouen, aime la photo, les concerts, les photos de concerts, la bière, les photos de bière, le Nord, les photos du nord, Frank Zappa et les photos de Frank Zappa, ah, non, il est mort.
Prescripteur tyrannique et de mauvaise foi, chroniqueur musical des confins.
Derniers commentaires
Newsletter
30 abonnés
Archives
20 mars 2009

Jannick Top - infernal Machina

Ceci n'est pas un disque de Magma.
Matisse, Jannick Top ? Le bassiste sors sous son nom un album qui ressemble pourtant à s'y méprendre au groupe quadragénaire dont il est l'une des figures les plus marquantes. A égalité, même devrait on dire avec "dëhrstün" Christian Vander, l'inventeur de cette musique Zheul dont nous avions déjà parlé.
Jannick Top est certainement l'un des bassistes électriques les plus marquants, les plus virtuoses de la scène "progressive", si tant est que cela veuille dire quelque chose. C'est un monstre sacré de la basse. Ca devrait suffire... Au point de pardonner le fait d'avoir travailler avec des artistes dont on peine à prononcer le nom, tant il n'existent pas ici : France G. Johnny H. Patricia K...
Infernal Machina serait donc un disque de Magma ? L'interrogation fait bien de se poser ; évidemment, il y a sur cet album Vander lui même à la batterie. Il y a James Mc Gaw à la guitare, Stella Vander, Klaus Blasquiz ainsi qu'Antoine et Himiko Paganotti au chant... Tout ce petit monde rappelle Magma. Avoir d'ailleurs Top, Vander et Blasquiz sur un même enregistrement studio n'était pas arrivé depuis... 1976 !
Ce serait pourtant se leurrer. Si les 12 mouvements d'Infernal machina conservent cette force, ce tellurisme, ce paganisme pulsatile de la Zheul music, il apparait des différences, des compléments à l'oeuvre de Magma, comme une dimension parallèle plus violente, plus acide. Régnant sur l'infrabasse et imposant un rafinnement des arrangement dans un déluge de son, Top avec son "Infernal Machina" cherche dans ce chaos une voix céleste. La transe se cherche dans ces basses qui prennent le coeur pour mieux l'accélérer, dans les déluges électrique de Mac Gaw, mais aussi dans cette intériorité des voix qui marquent un amour du bassiste pour les compositeurs contemporains comme Arvö Part, pour ne citer que lui. Il y a aussi, parmi les musiciens de l'album ceux qui tournent avec lui dans son travail avec Eric Le Lann, donnant une tension urbaine assez nouvelle dans cette musique. Dans cette noirceur profonde, les thèmes messianiques qui semble ouvrir les brêches proviennent du piano de Matthias Lecomte, comme si Satie jouait dans les ruines d'un monde détruit par son matérialisme.
Mais la vraie trouvaille reste l'apport de deux chanteuses puisant leur chant des tréfonds des Balkans, la somptueuse Natalia Ermilova et Veronika Boulytcheva. Dans le coffret Studio Zünd, Vander écrit qu'il n'a jamais eu l'occasion de faire entrer les musiques de l'est dans Magma... C'est Top, dans un album moins marqué par la batterie qui s'en charge, dans une musique écrite sur un fil de rasoir, moins Coltranienne et beaucoup plus rock... Hür Ëmgalaï ! (comme dirait l'autre...)

Et une photo qui n'a strictement rien à voir.

22_Errance_2


Commentaires
F
Mais non, c'est de la balle |o<br /> Personne ne comprends mon humour |o
Répondre
A
Ca sent le moisi ta blague |o
Répondre
F
Si c'est Ameyoko c'est pas Ueno, mais Ono |o<br /> C'est nul je sais, mais je sors pas, c'est mon blog |o
Répondre
A
Oh ! Ueno ! Et l'entrée du marché d'Ameyoko :coeur:
Répondre