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Sun Ship
Franpi, photographe et chroniqueur musical de Rouen, aime la photo, les concerts, les photos de concerts, la bière, les photos de bière, le Nord, les photos du nord, Frank Zappa et les photos de Frank Zappa, ah, non, il est mort.
Prescripteur tyrannique et de mauvaise foi, chroniqueur musical des confins.
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7 juillet 2009

Marlena Shaw - Spice of life

How do you raise your kids in the ghetto ? Comme tu arrives à élever tes gosses dans le ghetto ? Après la ligne de basse assassine qui ouvre l'album de Marlena Shaw, Spice of life, c'est la phrase qui marque, qui affole le groove avec la voix profonde de Marlena, qui lance une musique entre jazz et soul, diablement black music, emblématique du son du label Chess de l'année 1969. Woman of the ghetto est plus qu'un hymne d'une génération, c'est une vraie chanson féministe sur fond de black music qui retentit aujourd'hui encore comme une vraie chanson de libération...
Cet album d'un bout à l'autre regorge de titres d'une rare efficacité qui passe d'une soul électrique très lèchée à un jazz plus romantique et doucereux. Parmi les titres les plus marquants, notons le formidable "Liberation Conversation" avec sa section rythmique d'une efficacité redoutable et sa guitare rythmique épileptique. Un monument, tout comme d'ailleurs l'acide bouffée de chaleur qui vous prend à l'écoute de "Where can I go ?"
Avec l'électricité et la tension des requins de studio de la maison des frères Chess, dans cette lourdeur toute chicagoan, Marlena Shaw développe ses qualité de chanteuse de jazz au sein d'un véritable écrin funk, ce qui n'est pas commun pour l'époque.
Tout dans la technique vocale de Marlena évoque le jazz : c'est cette musique qu'elle chante depuis l'enfance et plus tard avec l'orchestre de Basie, ou avec Mac Ghee. Il suffit d'écouter dans Spice of Life le morceau "Wish I Knew" pour s'en convaincre... Où d'entendre chez Blue Note la version Live de "Woman of the Ghetto" qui reste un monument (sur le volume 4 !).
Car Marlena Shaw fut la première femme a signer chez Blue Note, offrant des galettes qui feraient rougir de honte les artistes signés sur ce label aujourd'hui.
Parmi eux, André Manoukian... André Manoukian qui a déclaré sur une chaine d'info que "Bambi était un dieu vivant". Pour relativiser cette déclaration, il suffirait d'écouter l'album de Manoukian chez Blue Note après ceux de Marlena Shaw, de Coltrane, de Dolphy ou de Miles... Mais on peut se dire aussi que Marlena Shaw est encore vivante, que Stevie Wonder aussi, et que tout cela n'est finalement pas si grave...

Et une photo qui n'a strictement rien à voir...

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Commentaires
F
Sinon, si tu veux tout savoir, c'est là ! http://tinyurl.com/d2uns3
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E
O.M.G. ! Nooon. S'il vous plait, pas de précisions !<br /> Je sens que ça va me trotter dans la tête, ça...
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F
Et bien merci de ce gentil encouragement... <br /> Oui, Manoukian ça fait mal... Surtout sa version de Colchique dans les prés en jazz. Une simple écoute suffit à avoir envie de soustraire le "ch" !
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E
Aussi enthousiaste que déprimé à la lecture de ce billet : haaa Marlena Shaw en live ; hoooo Manoukian chez Blue note (?!) Sniff, j'ai mal...<br /> <br /> Je vous apprécie de plus en plus ! Découvert via Sophiebib. Japon, musique, photo,... Ne changez rien. Perfecto !
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