Huit ans
Ca me fait presque un effet étrange de l'écrire : huit ans.
Je ne vais pas vous faire le sempiternel décompte des années, jouer la suprise, adopter un ton faussement détaché avec quelques morceaux d'humlité dedans sur le mode "oh, oui, vous savez, c'est un peu comme une sale manie, etc."
Non, c'est devenu une hygiène d'écriture, et d'écoute.
Un besoin, parfois un peu envahissant -écouter profondément un disque, trouver les sensations, les traduire en adjectifs, écouter d'autres disques, ré-écouter le disque, passer le tout au tamis-, mais nécessaire. Du boulot, mais surtout du plaisir.
Sinon, il y a bien longtemps que ça se serait tari ; avant les 1422 chroniques.
L'écoute est dévenu centrale. C'est ce qui me peine un peu, les chroniques de disque prennent un place de plus en plus hégémonique. Pour le reste, la plume est sèche ou se perd dans les cimetières à aphorismes des réseaux sociaux. Mais c'est devenu le modus vivendi de Sun Ship, et la raison pour laquelle les 131 000 visiteurs viennent pour la plupart. L'audience est modeste, une petite centaine de pages vues en moyenne, mais réelle.
C'est aussi ce qui pousse à remettre l'ouvrage sur le métier -et la tentative d'écoute profonde sur la platine-. Je l'espère pour longtemps : dans les prochains jours, on parlera de Steve Lacy, et d'autres également.
Face au col de Roncevaux, j'entends donc d'autres olifants (d'autant qu'il paraît que ce sont des conneries du Roman National !)