Tostaki...
Je vais me forcer ce soir à colorier la grisaille de l'été. C'est salement difficile de reprendre le taf en ayant l'impression de ne pas avoir eu de lumière. Depuis le début mai, et pour des raisons diverses, tout est gris, sale et moche, et ça ne plait pas toujours à mon capteur ni à mes péloches.
Je trouve la France triste, molassonne, résignée, comme si elle avait perdu d'avance, comme si il n'y avait plus à se battre. C'est clair qu'on a connu temps plus joyeux. Rarement vu autant de détresse et pourtant rien ne gronde. On nous annonce une rentrée sociale qui sent déjà le pétard mouillé alors que ce sont des bâtons de dynamite qu'on essaye de nous enfourner et pour lesquels il faudrait dire merci...
Essayer de donner des couleurs à la grisaille c'est la fonction du photographe parait-il. On fait ce qu'on peut, mais y'a des moments où on aurait envie plutôt de faire des photos de manif.
A quelle gesticulation ? A quelle loi ? A quelle expulsion tout cela se mettra en branle ? En attendant, continuons à faire comme si, et colorions la grisaille...