Tordre le bâton
C'est comme un vent de résignation que j'ai l'impression de voir dans les yeux des quidams dans les rues de Rouen et d'ailleurs alors que d'habitude cette période que je n'aime guère est plutôt propice à la course guillerette et insouciante.
Trop peut être d'habitude. Mais là, c'est sinistre. les gens font la gueule, ça sent l'ennui, la déprime, avec un arrière gout de rancœur.
C'est comme si chacun se rendait compte dans quoi l'on s'enfonce. Les décomplexés continuent à faire leurs laids visage de peur rance en se congratulant de foutre désormais la pétoche aux autres et les autres sont têtes baissés à se demander par où commencer. Je commence à comprendre ce que me racontait un vieil anglais il y a quelques années quand Thatcher est arrivé au pouvoir. Et on pense évidemment à d'autres moments de notre histoire.
On a envie de souhaiter une bonne année 2008, mais sincèrement, à qui ? à Mickey ? à la nouvelle soupe aux endives froides chanson française ? aux gens qui pourront plus payer le gaz ?
Je préfère souhaiter une bonne année à ceux qui se réveilleront, et moi le premier.
Puissions nous tordre les bâtons.