Pacific Daibutsu
Nous prenons un train de banlieue pour rejoindre Kamakura, la ville du grand bouddha, le Daibutsu, non loin de Tokyo. Pour ce faire, nous ramons à contre-courant du flot de salarymen (et women) qui viennent bosser dans le quartier laborieux où nous avons élu domicile. Le soir, nous revenons en général nous poser quand le flot va à l'inverse... C'est le charme des vacances, certes, mais c'est aussi l'opportunité de trouver des restaus et des combinis non loin de notre villégiature.
Kamakura, donc, ville de province, et je dirai paradoxalement encore plus que Nagano. Avec le bruit et l'agitation de la veille au soir, la ville nous semble calme et pleine de quiétude. C'est peut être aussi la profusion de temples ou la proximité de l'Océan Pacifique qui renforce cette impression... Avec les cerisiers annoncés le 25 mars, la fin de l'année scolaire, les voyages de fin d'année semblent avoir massivement choisi Kamakura pour destination !
Il faut dire qu'il y a à voir dans la ville ! Pour notre part, nous choisissons deux temples, l'un dédié à la déesse Kannon, Hazedera, et le grand bouddha, Daibutsu, donc.
Le temple Hazedera est magnifique, très zen, et rappelle les plus beaux temples de Kyoto.Construit en hauteur, il permet en prime une vue remarquable sur la baie pacifique et ses plages de sable noir. Il permet également d'observer le ballet majestueux quoique un peu flippant des rapaces habitués du littoral et qui remplacent avantageusement les mouettes !
Pacifique, Baltique ou Atlantique, la mer reste toujours cette même poésie indolente, et c'est un plaisir de découvrir l'océan... Il y a comme un sentiment d'intemporalité sur les bords de mer...
En sortant du temple, nous prenons la direction du très impressionnant Daibutsu et de ses tongs géantes... Mais en chemin, nous découvrons que la soupe de nouille semble être la spécialité du coin. On tombera plus tard sur une magnifique soupe de poulet dans un établissement en retrait ou le patron semble plus heureux que sa femme de nous accueillir !
Après le repas, ballade sur les bords du Pacifique, qui cne ressemble pas à autre chose qu'à une plage doucereuse et réchauffée par un soleil de fin d'hiver. C'est le Pacifique, les gamins font des ricochets, se courent après, les barques sont échouées...
Je ne puis m'empêcher de penser : une mer de plus à ma "collection".
De retour à Tokyo, un tour à Shibuya, un peu de Shopping et notamment ce nouveau marketing très "cool Japan" autour des trains de la Japan Rail (verrai-t-on en France des réveils RER ou des porte-clés "J'ai survécu au Rouen Paris de 6h47 ?") assez révélateur du Japon vendu aux occidentaux touristes -moi aussi j'ai mon porte-clé- ! et nous finissons la soirée sur un Tonkatsu en échangeant sur notre perception du Japon qui change au cours du séjour... Mais gardon cela pour plus tard.