Libertad de Piensar
Le week-end, des fois, on va à la campagne. C'est chouette la campagne. Il y a un âne, un mouton, des légumes et une radio en grandes ondes qui diffuse France Inter dans la salle de bain. En grandes ondes, oui. C'est important les grandes ondes, parce que comme ça, on sait qu'on est à la campagne.
Toujours est-il que ça permet d'entendre des émissions que l'on entend jamais : Giordanno et la thalassothérapie séquentielle, Bern et son émission de coiffure acrobatique...
Hier, donc, en me brossant les dents avec application, j'ai entendu Florent Pagny chez Bern, et à ma grande surprise, les dix minutes qui m'ont permis de finir mes abblutions ont été très instructives. Pagny, le chanteur de charme pour diéseliste interlope, l'interprète de Bel Canto pour les amateurs d'acouphènes était invité de l'émission pour vendre un album en espagnol. Oui, car Florent Pagny vit en Amérique du Sud, et pense que manifestement le sous continent n'a pas eu assez de catastrophes harmoniques avec Caetano Veloso et Manu Chao.
Le discours absolument décomplexé du chanteur était formidable : s'il fait cet album, c'est pour égaliser ses parts de marchés avec l'Europe, c'est parce que Pascal Nègre lui a demandé, etc... Quant à la direction artistique, il a pris le meilleur (le producteur de Jennifer Lopez...) et ils ont enregistré chacun dans leur coin, en s'échangeant des "MP3"... Parce qu'avec le numérique, plus besoin de se voir : "avec le numérique, tu peux recréer tout, même la chaleur humaine..."
Ca m'a mis de bonne humeur pour la journée. Que ces gens continue à s'opposer à Hadopi pour la défense de leur production "artistique". C'est toujours un plaisir de ne pas les télécharger.
Et une photo qui n'a strictement rien à voir !