Tintin au pays des caddies
Dans Tintin au pays des soviets, qui n'est pas forcément mon album préféré de l'illustre reporter bruxellois tant il est daté dans l'outrance, à la page 25 de l'édition de collection sorti en 1980, on voit, avec l'outrance d'un dessinateur qui n'avait pas quitté la Belgique, un "bolchévique" montrer à des journalistes anglais une fausse usine censé représenter une réussite économique de façade. On appela ça à tort les "Villages Potemkine", puisqu'en réalité, cette pratique datait de la guerre de Crimée.
Luc Châtel n'est pas un aussi bon scénariste qu'Hergé, même s'il arrive parfois à faire sourire autant que les Dupondt. Ce n'est pas non plus lui qui a écrit Émilie Jolie (ça c'est Philippe). Ne revenons pas sur la Grippe A dans les écoles qui est non dénuée d'humour, puisqu'en aucun cas, on ne fermera les supermarchés, les transports en commun et les restaurants, quand bien même le virus nous ferait devenir des zombies mutants -ce qui aurait son charme, à tout prendre-. Par contre les écoles, les salles de spectacles et les bibs, c'est moins sur. Une personne sournoise y verrait comme un fondement de politique générale...
C'est cependant hier que le ministre nous a arraché le plus beau sourire en s'invitant dans un supermarché manifestement gavé de supporters de son parti en guise de quidams pour défendre une baisse des prix des fournitures qu'un chaland sans étiquette n'aurait pas forcément découvert sur ladite étiquette... Un public évidemment acquis qui fait de belles images devant des journalistes esbaudis...
La même blague finalement que la page 25 du premier des Tintin. En fait, c'est un peu comme si un chanteur faisait acheter des disques par sa maison de disque pour briller dans les charts.
Et ça, on sait que ça n'arrive jamais.
Et une photo qui n'a strictement rien à voir.