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Sun Ship
Franpi, photographe et chroniqueur musical de Rouen, aime la photo, les concerts, les photos de concerts, la bière, les photos de bière, le Nord, les photos du nord, Frank Zappa et les photos de Frank Zappa, ah, non, il est mort.
Prescripteur tyrannique et de mauvaise foi, chroniqueur musical des confins.
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4 septembre 2009

Edwin Berg - Perpetuum

Edwin Berg est un jeune pianiste hollandais qui signe son troisième album sur Bee Jazz en trio, après avoir enregistré deux disques dans son pays d'origine. Accompagné de Fredéric Jeanne, batteur compagnon de route d'Eric Patrois ou d'Eric Surmenian à la contrebasse, son comparse de la rythmique sur l'album du jeune pianiste. Surménian, on a pu voir avec Toots Thielemans et surtout Guillaume de Chassy, dont on perçoit au fil des morceaux de Perpetuum, l'album de Berg, l'ombre discrète, tant dans les morceaux teintés de pop que dans le lyrisme discret des mélodies et les couleurs pastels des arrangements.
On y verrait d'ailleurs comme une luxueuse direction prise par Bee Jazz, dans une écriture proche d'une certaine pop seventies dégagée de son emphase, faite de velours et d'atmosphère, le piano planant s'entrelaçant avec la batterie très coloriste et la basse ronde et aventureuse, portant parfois le fer brulant dans la mélodie paisible du piano...
Le triangle formé par ce trio est solide et s'inscrit dans une musique influencée autant par Meldhau ou Jarret que par les compositeurs de musique savante européenne, et notamment Bach, dont on retrouve sur Perpetuum le prélude BWV 847, dans une version nerveuse, qui tranche parfois, tout comme le "Amadeus first danse" et ses rythmiques saccadées ou le "Tuna in Pink"  à la basse puissant, avec l'éther parfois un petit trop soyeux de certains morceaux.
L'album de Berg, très marqué par des influences nordiques, est surtout intéressant par sa légèreté, son ton acidulé et aérien qui fait mouche dès le premier morceau.
Perpetuum prairie, est un hymne aux grands espaces vides et verdoyants traversés par un piano aérien et une rythmique se piquant également de mélodie, effilée parfois de brisures de chant en arrière-fond.
Il est peu de dire que la musique du trio d'Edwin Berg est cinématique, chacune des compositions des musiciens évoque une image, une nostalgie parfois, un peu de vague à l'âme souvent comme le morceau Jaana. Il en reste une sensation acidulée et légère, musique qui peut sembler superficielle parfois mais reste toujours très construite, économe de geste mais pas d'élégance...

Et une photo qui n'a strictement rien à voir...

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