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Sun Ship
Franpi, photographe et chroniqueur musical de Rouen, aime la photo, les concerts, les photos de concerts, la bière, les photos de bière, le Nord, les photos du nord, Frank Zappa et les photos de Frank Zappa, ah, non, il est mort.
Prescripteur tyrannique et de mauvaise foi, chroniqueur musical des confins.
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2 septembre 2009

Naïveté ?

Il y a un intérêt certain à suivre les circonvolutions de notre ministre en papier-bible à peine la rentrée passée, entrain de s'affairer sur Hadopi, la loi portefaix dont il a hérité. Les vacances terminées, passées à crier son amour de Souchon et à aller voir Thomas Dutronc dans un festival de Jazz (quelle abnégation, quel courage, quelle stoïcisme christique !), Hadopi reprend en effet sa route, droit dans le mur, en appuyant sur l'accélarateur si possible.
Il ne s'agit pas de gloser sur l'oubli par le ministre de l'acronyme Hadopi sur un plateau de télé comme un infortuné Lefèbvre, même s'il est assez succulent de voir ce monstre de maîtrise s'embrumer dans son côté faussement lunaire pour tenter de s'en sortir sur une bien triste pirouette. Décidément, le gouvernement est très en pointe sur les pirates. Le glissement sémantique organisé sur les téléchargeurs fait d'ailleur tout drôle quand le ministre des sous-marins à la crevette en parle sérieusement...
Il s'agit plutôt de s'interroger sur l'énième mouture de cette loi taillée pour les lobbys, et notamment cette réflexion sur les droits d'auteurs avec un train de retard. En effet, les acteurs de la Culture, comme Création Public Internet, dont je vous avais déjà mentionné l'existence, ont déjà planché et apporté des réponses très éloignés des désir des majors, pour défendre vraiment l'intérêt commun des artistes et du Public ; mais comme le développe Owni dans deux articles de Stéphane Favereaux, le ministre, membre par ailleurs d'un des lobbys les plus en pointe sur la défense d'Hadopi, est peut être tenté de faire entendre une autre voix : celle plus éraillée du droit d'auteur mis en pâture aux marchands de soupe.
La mission sur l'offre légale annoncée ne sera pas dirigé par les trois Stooges (contre les hors la loi ?) mais par 3 personnalités contrastées : Patrick Zelnik, Jacques Toubon et Guillaume Cerruti, les deux derniers ayant connus les ors de la Rue de Valois, sans pour autant finir à la danse. S'il ne convient pas de présenter Toubon, très virulent selon PC-impact sur les question Internet, ni de s'étendre sur l'ancien directeur de Cabinet d'Aillagon, il est nécessaire de parler du patron de Naïve, Zelnik.
Il serait trop facile de résumer le patron de Naïve à la production des œuvres inaltérables de Carlabi. Naïve a toujours été un peu à part dans la distribution de disque (et même assez honorablement), et Zelnik avait en 2004 des positions sur la crises du disque assez intéressantes("nous subissons nous aussi la crise du disque, qui est elle-même le résultat de ces fusions [de majors] et non pas uniquement celui du piratage", " l'industrie a développé des outils comme les compilations, (...) Toutes ces «innovations» ont été décidées par des managers qui voulaient maximiser leurs profits à court terme, soutenir leur cours de Bourse et profiter de leurs stock-options. Ce faisant, ils ont mis en danger leur avenir car ils ont dévalorisé le CD aux yeux du public. Plus personne n'a une idée du juste prix d'un disque. C'est cette dérive, plus que l'internet, qui a ouvert les vannes au piratage. C'est l'industrie du disque elle-même qui a tué notre désir de CD". ou encore "les difficultés de notre profession sont avant tout liées au poids écrasant pris par le marketing, au détriment du culturel"). Il conviendra de le rappeler, le cas échéant...
On a certainement pas fini d'en parler.

Et une photo qui n'a strictement rien à voir...

07_Canard

Commentaires
F
Loire Atlantique, fin de l'histoire. Il y a bcp d'écaille dans l'Atlantique. <br /> Autant de que de chats à queue coupée sur l'ile de Mann, la tristement mal nommée...<br /> En plus 44, c'est la moitié de 88. C'est dire si c'est moins que rien !!! |o
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F
|o
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L
J'ai en effet oublié de préciser que ce n'était point toi, mon cher et fidèle compagnion de débilité, qui m'a menacée.<br /> <br /> Non. Celui qui m'a menacée n'a pas de poils ni d'écailles sur le caillou, mais il a en revanche des poils sur la gueule. Il ne lui manque plus que des écailles et il ne serait pas loin de ressembler à un maquereau.
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L
Non mais ! Je précise que j'ai encore moins d'écailles que de poils sur le caillou mais que ce n'est pas moi.
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L
Malgré l'agilité féline avec laquelle j'ai posté ce dernier commentaire, j'ai eu un coup de téléphone étrange.<br /> <br /> Très étrange.<br /> <br /> Il semble qu'une certaine censure veuille s'inviter sur ce blog. Un homme de race blanche, de grande taille et de carrure imposante, qui n'a pas beaucoup de poils sur le crâne, ni d'écailles d'ailleurs, m'a sommé d'arrêter de pourrir ce blog, avec pour argumenter son propos le prétexte fallacieux que les gens venaient plus lire nos interrogations que le contenu, fort excellent par ailleurs, de ce blog.<br /> <br /> Monsieur, si vous lisez ces phrases, sachez que nous vivons encore dans un pays libre. Pour combien de temps encore, celà n'est pas le débat. Mais pour le moment, la liberté d'expression est encore un des principes fondamentaux de la République. De plus, je ne suis comme ces journaleux qui pratiquent l'auto-censure.<br /> <br /> Je suis, à l'image de l'auteur de ce blog qui est un gars épatant, libre de mes pensées et de ma parole, et je jouis de cet espace de liberté sans fin qu'est Internet pour m'exprimer. <br /> <br /> Je ne me tairais donc pas.<br /> Ceci est le 40° commentaire posté sur cet article, et sans arrêt immédiat de vos ultimatum téléphoniques ce n'est que le début d'une longue série.<br /> <br /> A bon entendeur, salut.<br /> (Non mais)
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