Oldelaf & Monsieur D. - Dernière Chance
S'il y a une spécificité à la chanson française, authentiques poètes mis à part, c'est qu'entre deux flans à l'eau tiède ânonnés par des cheveux gras, il y a des chanteurs dont la parodie, le café-théâtre et la stupidité sont un brillant fond de commerce. C'était le cas avec Les fatals Picards avant qu'Ivan ne lâche l'affaire et que le groupe chasse derrière un rock pseudo-contestataire digne des moments les plus tristes de Renaud.
C'est dire.
Heureusement, Ivan continue ses bêtises avec "Les rois de la Suède", et c'est comme de choper un bon vieux Fluide Glacial, c'est du bonheur ! Mais parmi les anciens des Fataux, Olivier Delafosse, dit Oldelaf est également une référence en matière de chanson débiles.
Et c'est un compliment, puisque qu'il faut un paquet de talent pour faire des chansons cons exprès, tant ils sont nombreux les compositeurs d'inanités fortuites qui se prennent pour des artistes maudits ! Oldelaf et monsieur D, de Nathalie des JMJ au Gros Ours arrivent avec son troisième album "Dernière chance d'être disque d'or" en terrain connu et conquis. La nouvelle rasade de bêtise est plaisante et familière, entre les hippopotames et le crépi.
Ca tombe bien, c'est tout ce qu'on en attendait, avant de les revoir sur scène !
Car avec monsieur D. (et Firmin/Pépito Valdez, mais n'en parlons pas car cela mettrai le groupe en difficulté avec l'Inspection du Travail), ils écument les salles de spectacles, et on est loin d'un rock français alternatif qui s'est perdu en route : Ici, c'est la parodie, la propension des musiciens à jouer et à imiter n'importe qui qui fait mouche : au delà de la stupidité, c'est une critique de la musique commerciale de Jean-Jacques Goldman à la chanson pour enfant qui est mis en avant, le tout avec un profond plaisir de jouer.
Qu'il est bon d'être bête, parfois.
Et une photo qui n'a strictement rien à voir...