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Sun Ship
Franpi, photographe et chroniqueur musical de Rouen, aime la photo, les concerts, les photos de concerts, la bière, les photos de bière, le Nord, les photos du nord, Frank Zappa et les photos de Frank Zappa, ah, non, il est mort.
Prescripteur tyrannique et de mauvaise foi, chroniqueur musical des confins.
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14 septembre 2009

Syntax Error

On a déjà pas mal parlé de Syntax Error, ici ou ailleurs; Dans la valse des étiquettes, il n'y a rien de mieux que des musiciens qui cherchent de nouvelles voies, de nouveaux chemins entre Jazz, Rock, ou tout autre biosphère qui conviendra au propos.
Tout le bien qu'on peut penser de Syntax Error se traduit dans un disque autoproduit que l'on peut se procurer en contactant le Collectif des Vibrants Défricheurs, où en se rendant dans les concerts du trio, ce qui promet une fort bonne soirée ! Il était nécessaire pour ce power trio de se trouver plus d'espace, de déconfiner cette musique pour qu'elle puisse respirer, profiter de la puissance, prendre la place qui lui est nécessaire ; c'est chose faite avec ce disque qui nous permet de gouter les tréfonds de la virulence, de la violence d'un propos écorché.... Mais surtout qui nous permet de sentir qu'au delà de la puissance, il y a une finesse du chaos, une subtile brutalité, notamment dans le jeu de basse de Thibault Cellier, remarquable quand il s'agit d'adoucir le jeu exubérant du batteur Jérémie Piazza ou au contraire d'acidifier un peu plus le propos du guitariste...
Parlons en : Sylvain Choinier est un guitariste incroyable, sec et impétueux, capable d'inprovisation bruitiste et introspectives comme d'envolées au propane qui vous assèche la bouche et vous donne des fourmis dans les pieds. Il y a un fond de rue noir et pluvieuse, il y a le souffle de la ville et sa tension... Syntax Error, c'est Gotham City ramené à la puissance
Syntax Error n'est pas un groupe de jazz ; dont acte, puisque les musiciens veulent l'inscrire dans le rock, dans un blues urbain et fiévreux qu'on pourrait presque qualifier d'industriel, si le terme n'était pas autant galvaudé... on retrouve cependant souvent des épices, des envolées électriques jazz : Ribot, Ducret bien sur, mais aussi, au détour d'un morceau doux-amer, mandarine, l'ombre planante d'un Pastorius qui aurait survécu aux années 90.
On peu regretter, parfois, de loin en loin, qu'il manque une voix pour accompagner le groupe. Une scansion tendue comme dans Zone Libre qui partage les mêmes fantasmes de ville. Mais c'est une impression fugace, qui passe au gré des sons bruts de ces excellents musiciens.

Et une photo qui n'a strictement rien à voir...

01_Les_Sables

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