Bruxelles, Ma Belle
J'ai encore passé du temps dans tes rues éjointées, un peu sales mais on s'en fout, et bordéliques et c'est tant mieux, c'est tout juste comme il faut.
Les odeurs de mer du nord se mélangeait aux fritures, la bouffe c'est la bouffe, et les gens de partout se promenaient, tranquille, le nez au vent dans les pierres anarchiques, et même moqueuses parfois ; quand il y a du Bordel, c'est que ça vit. Place de Brouckère j'ai pensé que Coca-Cola faisait moche et que Viseur aimerait pas. Je me le dit à chaque fois.
Bruxelles.
Après une Faro fraîche dégustée à la mort subite, avec une tablée de Bruxellois qui moquaient les nouveaux vélos moches qui singent Paris, un tour dans la plus belle librairie francophones du monde (tropismes) et mes rituels d'architecture et de mauvais esprit. On ne saura pas aller à Magritte cette fois ci, mais sans nul doute il viendra à nous... Non, peut être ?
Le temps s'écoule dans le soleil qu'il fait, et même si la rue Blaes sent la normalisation bourgeoise qui se met un foulard pour faire comme s'ils avaient été peuple dans les fifties, les rues vivantes des Marolles sont là pour rappeler que ces zwanzeurs sont aussi légitime qu'une frite à la végétaline chez Antoine ! C'est pas grave, on passe...
Bruxelles, ma belle, ça fait 10 ans, et les années qui viennent ne seront que plus belles...