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Sun Ship
Franpi, photographe et chroniqueur musical de Rouen, aime la photo, les concerts, les photos de concerts, la bière, les photos de bière, le Nord, les photos du nord, Frank Zappa et les photos de Frank Zappa, ah, non, il est mort.
Prescripteur tyrannique et de mauvaise foi, chroniqueur musical des confins.
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8 octobre 2010

Désanchantement

Billet où, malgré le titre, il ne sera pas question de Mylène Farmer, puisque "désenchanter" n'a rien à voir avec "chanter comme un démonte-pneu". Il sera plutôt question ici de l'air du temps, qui n'est certes guère plus harmonieux...
Le matin se fait chaque jour plus gris, ou laiteux de nuages pesants, qui laissent sur la ville comme une cataplasme de froid humide. Traverser le pont à pied est la certitude de croquer dans le brouillard comme dans une pomme farineuse, le dégradé triste du gris rendant de surcroit un peu mélancolique, même avec les oreilles protégées par la chaleureuse "Terre Arc-en-Ciel" d'Archimusic dont je suis entrain de m'imprégner pour Citizen Jazz.
Au loin, comme un fantôme dans le brouillard, j'ai une pensée un peu nostalgique pour Camille, sacrifiée pour que puisse rouler cette 206 tunée que l'on entend vrombir de toute sa vulgarité, même en aval du fleuve. J'aurai bien voulu voir ses éclats orangés dans cette nasse blanchâtre.
En lieu et place, au loin, ce sont les longs mats mercantiles de la Foire qui sont entrain de se monter, à peine un mois avant son début, preuve que l'affaire est rentable. Comme s'il n'en suffisait plus de la grisaille, voilà que les lumières entêtantes de la fête à neu-neu vont à nouveau déprimer les matins et empuantir les soirs... C'est plus populaire ? Pas certain lorsqu'on voit le prix qu'il convient de mettre dans des agrès toujours plus moches et clinquants, plus bruyants et plus émétiques.  Plus flatte-couillon sans doute ; plus "bling-bling" dirait l'habitué des mots à la mode...
De chaque côté des rives, cette culture clinquante et outrecuidante prend de plus en plus de place, ou disons le, en réclame et enlève chaque jour de l'âme à la ville, jusqu'à la bonbonnière muséale qui fait la fierté du centre-ville, et la possibilité d'échanger régulièrement un こんにちは discret avec un touriste nippon...
Jusqu'au jour où à force de faire dans toutes les villes la même bouillasse architecturale vaguement sale derrière les pierres de tailles , le nippon préfèrera rester à visiter son bel archipel -ce que l'on comprendra- !
L'autre jour, sur une place où un hôtel ne sachant plus que faire de ses étoiles a annexé un vestige historique, une place ou je passais souvent mais que j'évite pour cause de terrasses belliqueuses et rétives au passage de poussettes, j'ai découvert qu'une boutique de luxe pour trumeau anorexique avait installé un "show-room" itinérant éclairé comme un sapin de noël psychotique. Une sorte de caravane du tour de France de l'apparence tarifée posée au milieu des vieilles pierres, comme une sorte de crachat sur "la Crise" qui touche plus bizarrement les cafés populaires que les bar-lounge des sortants d'école ou l'on apprends à penser comme des machines. Un "show-room". Show comme "on te montre et tu touches pas".
Sur cette place, il y a souvent des petites manifestations. Doit on dire "il y avait" ? Je me souviens d'un marché africain avec un concert qui n'a plus lieu , et une foire aux associations déplacée. Est-ce que cela a un rapport avec un hôtel de luxe et ses voitures en acajou qui tranchent avec les arbres chenus qui rendent la ville vivante ?
je n'ose y croire... Ou c'est que ma ville filerai un mauvais coton ; bien plus râpeux que celui qui encombre le pont dans les matinées tordues d'octobre... Et ce n'est pas la prochaine venue d'une radio périphérique sur ladite place, périphérique au sens sans doute qu'elle est âcre et bruyante comme une bande d'asphalte de dégagement urbain qui va améliorer la donne..

Et une photo qui bon, somme toute, a quelque chose à voir...

13_Direction_Technopole

Commentaires
F
En hiver, on se cache-nez |o
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L
Meuh non, la sirène ne geule pas : Elle est aphone. Muette comme un carpe. <br /> <br /> Je précise à l'attention de tous les non-comprenants plus calés en Free-Jazz qu'en vocabulaire qui pourraient passer ici invités par google lors d'une recherche sur Jackie McLean, qu'aphone signifie qu'elle ne peut plus parler. Ca n'a rien à voir avec un quelconque téléphone portable vendu par une marque dont l'emblême est un fruit qui endormi Blanche-Neige et donc la pectine rassasie aussi sûrement l'estomac que le marketing gavant de la marque considérée rassasie le cortex.<br /> <br /> Bref, la P'tite Sirène ne peut plus parler. Du coup, son expression epistolaire à pris une tournure enthousiaste qui ferait blémir l'heureux croisement de Michel Audiard et d'un Porte-Voix.
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L
Ca gueukle, ça gueule .... tout de suite, les grands mots. Ca écrit, ça s'emflamme pour mieux retourner dans l'eau, mais de là à gueuler...<br /> <br /> De toute façon, je suis aphone en ce moment, donc pour la gueulante, c'est compromis.<br /> <br /> Et puis la charte graphique était illisible. Vraiment. Par contre, les espèces d'icône pour les commentaires, c'est assez moyen. On ne voit plus que tes conseils de disque de jase, plus nos délires.<br /> <br /> Groumf à la mode de Normandie.
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F
Ahlala, ces sirène, ça gueule avant d'avoir mal. Ca me rappelle mes années de tyrannie :-D
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L
Très estimé F., <br /> <br /> Vous qui prônez la liberté d'expression, et qui refusez de vous soumettre à l'insidieuse politique du gouvernement en terme de mésinformation, je suis extrêmement marrie de voir que vous n'êtes, in fine, pas mieux que ceux que vous critiquez avec tant de véhémence ici.<br /> <br /> Permettez-moi de vous rappeler qu'afin de mettre un frein aux débordements jubilatoires de mon comère LBDV et moi-même, vous avez créé un nouveau blog, http://funchips.canalblog.com/, ou nous pouvons nous exprimer sans peur de mettre à mal la réputation de votre excellent blog.<br /> <br /> Ainsi vous nous avez confié des indentifiants, en nous prévenant que tout débordement pouvant vous causer quelques soucis juridiques serait censuré. Soit. C'est ma foi fort compréhensible.<br /> <br /> En revanche, ce qu'il l'est moins, c'est la pourritissime charte graphique que vous avez choisi, qui vaut toutes les censures car les messages sont illisibles.<br /> <br /> Et, comble de l'horreur, nous ne pouvons modifier l'apparence du blog, certainement à causes de droits restreints.<br /> <br /> Je m'insurge envers ces hornières que vous souhaitez imposer à la force créatrice qui est en nous. Je vous somme de bien vouloir changer cette saleté d'apparence de merde de suite, sous peine de pourrissage de blog.<br /> <br /> Veuillez agréer, F., l'expression de mes salutations dinstinguées.
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