Humanophone
Samedi, de retour du domicile maternel perdu dans les sables réactionnaires de la Vendée où il fait toujours vaguement beau, je me suis précipité au concert donné au 106, la belle SMAC rouennaise -qui fait bien son boulot de diversité culturelle, ce qui est rare dans ce genre d'établissement- pour applaudir mes amis des Vibrants Défricheurs qui avait convoqués d'autres amis, le Surnatural Orchestra, dans un projet dont je ne savais rien... Hormis qu'on y trouverait Bernard Lubat.
On en reparlera sans doute plus longuement dans Citizen Jazz, mais j'ai vraiment été bluffé. D'abord par la maturité de plus en plus affirmé par les musiciens rouennais, mais aussi cet acte de liberté qui suintait de chaque note, de chaque décision, de chaque élan commun. Ca fait des années qu'on sait que la connivence avec les musiciens géniaux du Surnatural est une réjouissante nouvelle... Il tardait de la voir ici en action.
L'Humanophone est un jeu de loi sous le contrôle du Soundpainting. Un jeu tout court en fait. Avec des règles créées dans l'unique but de les transgresser. Au delà de la liberté d'improvisateurs offert à la trentaine de musiciens et de l'émulation qui en découle, on a pu voir un spectacle maitrisé, plein de surprises, et qui assume à fond la convergence des propos artistiques.
Le reste est à venir... Mais en photo, ça donnait !