Comme s'il ne suffisait pas d'avoir l'hégémonie des coups de langues satisfaits des médias dominant, le gouvernement veut tuer, avec des ciseaux vengeurs mais dans une indifférence totale, les radios associatives qui maillent le pays, jalonnent les quartiers, et permettent cette diversité culturelle dont je parle souvent et pas plus tard que là.
En lançant la Radio Numérique Terrestre (RNT), qui obligera d'ailleurs à changer les postes de radios à l'orée de 2010, avec un cout substantiel pour les auditeurs. En effet, et selon le Canard Enchainé de cette semaine, les postes RNT couteront entre 150 et 300€ (c'est plus que le prix d'une radio Wifi aujourd'hui, je suis content d'avoir fait ce choix qui permet une écoute non limité... Et un cout maitrisé pour les radios alternatives)... Pour mieux redonner les fréquences FM aux opérateurs téléphoniques. Ben oui, hein, faut bien sauver les gras lobbys !!
Pire, ce sera un cout faramineux pour les petites radios, de l'ordre de 20.000€, ce qui, après les bâtons dans les roues mis pour les attributions de fréquences en FM ou les guéguerres de subventions semblent être le coup de grâce portés aux radios associatives, et donc aux cultures alternatives, aux découvertes, au cross-over... Et ce n'est absolument pas fortuit : le gouvernement des DRM choisit là aussi un format propriétaire, qui oblige à un prix supplémentaire, et favorise de facto les groupes propriétaires des robinets musicaux !
Faudra-t-il ressortir les émetteurs rangés dans les placards et déménager tous les deux jours pour émettre, comme à la riante déprimante époque giscardienne ?
Peut être pas, puisque des radios semblent avoir organisé la résistance... Mais aussi.. Pourquoi pas ?
Affaire à suivre.