Rions un peu avec la FNAC
Il n'y a, finalement, rien de plus fascinant que de regarder le mécanisme du loup "marketing" lorsque celui-ci se déguise en agneau "prescripteur de bon aloi" à l'occasion des fêtes de nowelle, en nous infligeant l'énième classement éculé de disques.
C'est le cas de notre chère enseigne caca-d'oie qui nous inflige les "1000 CD des Disquaires de la FNAC", avec une couverture magnifique où une espèce de Superman verdâtre irise des tonnes de produits culturels d'un faisceau lumineux sortant de sa main. On se prend à rêver : Serait-ce la nouvelle politique de commande de l'enseigne ? Mais bien vite, la réalité nous rattrape.
J'ai toujours du mal avec les classements généralistes arrêtés de ce genre, qui fait du disque un produit pour la foire au boudin, mais il convient de jeter un coup d'œil sur ce classement pompeusement vendu 19€ (!) pour comprendre qu'il s'agit peut-être là d'une blague, où d'une bien triste vision de la musique.
En préambule, notons que c'est toujours avec une grande perplexité que je me demande qui peut bien acheter ce genre de catalogues, surtout à des prix aussi prohibitif. Qui est assez cuistre pour penser briller en société avec sa "discothèque idéale en 23 CD" ou "les 70.000 disques de jazz qu'il faut avoir pour envisager une relation charnelle et biblique"... Mais cette dernière fournée est si désopilante qu'elle pourrait peut être remplacer sous le sapin l'almanach Vermot ou les blagues de l'humoriste de droite en vogue...
Deux premier constat, déjà, après avoir compulsé frénétiquement les pages de ce grimoire, qui se veut donc, rappelons le les "1000 CD des Disquaires de la FNAC" : le classique et le contemporain n'existent visiblement pas, ou ne doivent désormais pas être considéré comme de la musique, et la musique, en de rare exceptions, ne se conçoit pas avant 1965. Quant aux racines du bien, échafaudage en cours sur les pages de ce blog, il n'y en a que trois (Trois !) qui se recoupent...
Ne pouvant vous offrir ce classement en entier, je ne recule devant aucun sacrifice pour vous offrir les cent premiers qui sont déjà fort drôles. On passera sur "Nevermind" de Nirvana en pole position, pour annoter quelques "running gags" qu'il ne faudrait pas louper comme la présence de l'album de Coltrane qui ressemble le moins à Coltrane, l'oubli de Zappa, la présence de deux albums de Bashung pour aucun de Ferré, Brassens ou Higelin, l'omni présence des Doors et de Noir Désir, la présence d'Amy Winehouse, de Muse, des Fugees et de Téléphone qui compense sans doute l'absence d'Eric Dolphy, James Brown, Public Ennemy, de Blur et de la musique Africaine, Indienne ou d'Europe de l'Est, qui sont, sans doute, des cultures à l'activité musicale limitée...
Il est bon de rire parfois... Au moins en patientant jusqu'à mon Best-of 2008 tant attendu...
Et une photo qui n'a strictement rien à voir.