Les chaussures et les chiens (de garde)
Comme je l'ai déjà écrit, je n'avais pas l'âge des journaux de l'époque Peyrefitte/Marcellin, mais je pense qu'ils seraient subjugués par l'information donné de nos jours comme de la farine animale dans l'auge en batterie de nos esprits aliénés -'tain cette phrase...-.
Je ne me sens toujours pas légitime pour parler de l'actualité générale sur ce blog, car ce n'est ni sa fonction, ni sa "ligne"... D'autres le font mieux, et je trouverai ça extrêmement sentencieux, ce qui est détestable. Ce ne sont pourtant pas les sujets qui manqueraient : garde à vue et violences d'un Etat Policier bien plus grave que la très médiatique et corporatiste arrestation d'un ancien de Libé, et dont seul quelques blogs et le Canard Enchainé font écho, Danse du ventre Corrézienne autour d'un fer à béton qui ressemblerait presque à une gigue irlandaise à Vincennes, la propagande en sus...
Tout est bon pour que les os donnés aux rédactions soient sucés jusqu'à la moelle. Et avec un plaisir non feint. Je m'étais dit que j'écrirai des choses intelligentes sur tout ça, et puis non. Il suffit de regarder une vidéo.
Disséquons l'intime frontière entre le ridicule et le dérisoire : porter un Tisheurte pour soutenir un candidat d'un pays qui n'est pas le sien pour un programme qu'on ne connait pas, c'est ridicule ; balancer ses pompes sur son prédécesseur en plein conférence de Presse dans un pays en guerre c'est dérisoire... Et c'est fou comme le dérisoire est poétique et héroïque.
Mais ce n'est pas le propos ; regardez attentivement la vidéo... Au premier rang des journalistes, on voit un type lever la main pour poser une question. C'est donc un confrère de celui qui balance ses pompes. Et c'est lui qui, le premier, le ceinture, dans un geste qui en plus que toutes les critiques des Médias... Et de deux journalisme, le lancer de chaussures est celui qui mérite le plus d'égards...
Et une photo qui n'a presque absolument rien à voir.