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Sun Ship
Franpi, photographe et chroniqueur musical de Rouen, aime la photo, les concerts, les photos de concerts, la bière, les photos de bière, le Nord, les photos du nord, Frank Zappa et les photos de Frank Zappa, ah, non, il est mort.
Prescripteur tyrannique et de mauvaise foi, chroniqueur musical des confins.
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26 juin 2009

Elise Caron & Lucas Gillet - A thin sea of flesh

Elise Caron est une voix, une personnalité et une présence. Dans un monde parfait, Elise Caron serait incontournable, définitive, adulée par les foules. Il n'en est rien et l'on se pâme ici et là sur Céline Dion. Le monde n'est pas parfait et Elise n'a un succès magistral que pour les salles qu'elle a envouté. Heureusement, elle sont nombreuses.
Femme de scène, chanteuse capiteuse à la fois douce et vénéneuse, capable de toutes les interprétations et de tonnes d'expressions dans la voix, Elise Caron choisit ses projets et les fait vibrer, les sublime et les habite. Des projets souvent tournés vers la littérature, la poésie, le mot monté en joyau sur une voix sublime : Archimusic et Sade, John Greaves... Tout ça, je l'ai déjà dit ; découvrir Elise Caron dans ses projets jazz et chanson est une claque d'où l'on ne revient jamais vraiment.
Dans le projet qu'elle signe avec le compositeur Lucas Gillet, remarquable compositeur, le propos se renouvelle encore. A thin sea of flesh, un fine mer de chair définit dans son titre le propos : une musique organique qui flotte dans les limbes de Dylan Thomas. Une musique effacée parfois qui emmène Elise sur des champs qu'elle a parfois tangenté : ceux de Wyatt ou de Marcoeur, d'une musique sensible et fragile comme du verre chauffé à blanc.
Il y a de la passion et de la terre dans les musiques de Gillet comme dans les poèmes de Dylan Thomas qui servent de cadre à l'album. Un Dylan Thomas qui vécut vite et offrit une poésie légère comme l'air qui s'inscrit parfaitement dans le propos de l'album.
On oscille parfois entre une pop arty et de fines abstractions de jazz dans lesquelles Elise Caron se ballade entre naturel et évidence, chaleur et raffinement... Avec d'autres interprètes, tout ceci aurait pu être froid, distancié, cérébral. Mais Elise Ne tombe pas dans l'ornière de l'icône arty pour tracer sa route musicale.
"And Death shall have no dominion" dit l'un des morceaux, peut être le plus beau... C'est la chaleur de la voix d'Elise qui l'en aura chassé.

Et une photo qui n'a strictement rien à voir...

268_Pot_3

Commentaires
F
J'ai honte....
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C
Dans "J'ai fais" au lieu de "J'ai fait" tu veux dire ? :-)))
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F
J'ai fais une faute de frappe ! (le f'rai plus) :-)
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C
Hum... It's actually "And Death shall have no dominion"... :-)
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F
Pasque |o
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