Le cirque médiatique étant parfois tellement épuisant, il conviendrait de ne pas en parler. Vous aurez remarqué, je m'abstiens pas mal en ce moment -je m'abstiens d'ailleurs de parler tout court, mais il faut que je m'organise mieux ;-) !-, mais c'est une information anecdotique qui m'est tombé sous les yeux et que je tenais à partager en quelques mots tant elle est croustillante.
Il faut lire les informations concernant les baudruches médiatiques comme on lit -sans souffrir dessus- les atermoiements de la Princesse de Clèves dans ce monde de courtisans vulgaires. Certes, ça ne calme pas la rage, mais ça nous permet de rire un peu.
Prenons au hasard, Arlette Chabot.
Mis à part le fait qu'il aura été permis au spectateur de se rendre compte par lui-même de la vacuité de l'information de France 2 sous sa direction (ce que nous évoquions ici ou là), et que chacun garde en mémoire sa bise connivente à celui qui n'était encore qu'un petit candidat avant de devenir un petit président, je n'ai absolument rien contre cette femme. Et depuis hier, je la trouve même d'une franchise désarmante.
C'est sur le site Internet du point, où l'on se gargarise de buzz car une starlette évoque les déboires de Cour d'une autre starlette qu'une phrase d'une imparable crudité a été mis dans la bouche de Chabot à propos de l'ire supposée du pensionnaire de l'Elysée à propos du traitement de son divorce -qu'il avait pourtant, me semble-t-il, savamment mis en scène avec l'aide de storytellers chevronnés-.
Dégustons cette phrase : "Nous avions confié la couverture du divorce à Michaël Darmon, c'est-à-dire le journaliste accrédité à l'Élysée et que l'on savait être bien en cour." Voyons comment nous pourrions la traduire... Je propose : "Nous avions tout fait pourtant pour que la communication bien huilée de la Présidence soit retranscrite avec zèle par un affidé en vue, afin d'en coller plein la vue aux utilisateurs du média en faisant passer cette communication pour une information."
On aura bien compris, à la lecture de cette phrase que le journalisme n'a rien à voir là-dedans et que l'on parle bien de communication. Soit la chose la plus intolérablement insipide qu'il soit, doublé de la chose la plus odieusement dangereuse pour le libre-arbitre de celui qui l'avale sans réfléchir. Mais il convenait de saluer la franchise.
A moins que ce ne soit tellement devenu une habitude dans les médias traditionnels que c'était juste une incompréhension réelle.
Retournons à la musique...

Et une photo qui n'a strictement rien à voir..