Reprendre l'année 2011, ce qui sera la quatrième année de ce blog, sans parler de notre cher ministre en papier-bible serait presque dommage.
Décevant, allez.
Il nous manquait, ce cher ministre, et ce n'est pas avec les histoires médiocres du salaire du patron de la Sacem ou de l'interminable désordre de France 24 que nous pouvions gouter à sa faconde. De ça, n'en parlons pas. Ou il faudrait parler de tant de choses, ce que beaucoup de monde fait mieux que moi.
Il était passé inaperçu, ce grand moment politique du 21 décembre sur RFI, ce "Mardi Politique" de la voix de la France à l'étranger, cette excellente radio qui pourtant n'a pas l'heur de plaire à nos chers gouvernants. RFI invitait notre ministre en papier-bible favori qui a brossé l'actualité Culturelle, ainsi que Internet le Monde . Cette excellente interview revient sur le devant de la scène grâce à un petit article d'Electron Libre.
Il faut écouter cet interview en entier.
Pas seulement pour cette comparaison oiseuse entre le piratage et Wikileaks alors qu'il venait de parler d'Hadopi et de ses succès. On attendrait certes d'un ministre de la Culture qu'il s'aperçoive vraiment de la portée de ses propos surtout lorsqu'il parle sur la radio francophone qui s'adresse au monde. Hélas, dans le grand brassage de la peur d'Internet devenu un mantra électoral, il met au même plan la défense de la vie privée et l'information sur la marche du monde, fut-elle contestable ou épiphénoménale.
Bon alors évidemment, il y a ce moment inoubliable ou le ministre se pose la question de savoir si le "monde d'Internet est vraiment hostile à Hadopi" sans que des rires enregistrés ne viennent gratifier sa bonne blague, d'autant qu'il l'a ponctue avec un splendide "Hadopi fonctionne bien et il a été un électrochoc". Un vrai show-man.
Pour le reste, il fut question de transformation du patrimoine historique de notre pays en hôtel de charme pour privilégiés friqués sous les vivats du ministre que la dénaturation des bijoux de famille ne semble pas choquer...
La Culture du Chacun-pour-soi, en quelque sorte...

Et une photo qui n'a strictement rien à voir...