Reggae Man, soigne cette vilaine peau, apprends à boire et vient me recauser !
Ca y est, trois heures de routes sous la pluie avec Neneh
Cherry dans les oreilles et nous voilà de retour des trois éléphants.
Si j’ai été agacé, c’est par le public de ce que j’appellerai
désormais le reggae bouseux, c'est-à-dire l’amateur de reggae rebelle,
alcoolique et beauf, dont le seul plaisir est de s’alcooliser vite et mal dans
une flaque de vomi qui représente peu ou prou sa pensée profonde.
Le festival a été un record affligeant de présence de cette
fange.
Les organisateurs essayent de faire du festival un endroit
respectueux de la nature, avec des grandes déclarations d’intention écolo et
vous avez ces tractopelles éructant du mauvais alcool, exsudant la bêtise comme
des beaufs à cheveux gras qu’ils sont, finalement, qui jonchent le sol de
canettes, qui bousculent, qui emmerdent le monde, mais attention, tout ça avec
les meilleures intentions du monde. Peace. Reggae man. La politique c’est mal. Ouais,
rebelle.
C’est pas avec eux qu’on fera la révolution et pour cause,
malgré toutes les postures de rebelles concernés et les poster de Che Guevara,
on est là au degré zéro de la conscience. Une sorte de protozoaire fonctionnant
à la bière bon marché.
Ce sont pour moi les meilleurs petits soldats du
capitalisme, le dégueulis triomphant de la société de consommation. Les petits
hérauts minables du « Tout pour ma gueule ». Qu’on ne me dise pas que
c’était pareil avec les punk ou dans le Hip-Hop… L’esprit n’est pas du tout le
même, et on n’a pas à faire à des fils de médecin qui jongle avec des chiens
parce que c’est cool !
Bref, c’est décidé, s’il y a du reggae dans un festival, je
n’y vais plus. Il ne se passe rien avec le public, et franchement la plupart
étaient tellement bourré que j’avais les boules pour mon matos qui s’est pris
de l’eau, etc… des conditions déplorables, et c’est pas dans un concert de
Hip-Hop que ça arriverait !
Je n’aime pas le reggae, mais j’aime encore moins la frange de gros bœufs qui en écoute… Et c’est décidé, je préfère mille fois le punk-rock mâtiné de hip-hop de Jamie T, l’un des 3 coups de cœur du Festival… Une petite photos des kids de Winbledon :