Sur la Couture du Pantalon
Je ne sais pas pourquoi je regarde ce genre de choses, si ce n'est pour me faire du mal... Je viens d'enchainer le pathétique journal de France 2 avec le magazine qui passait sur France 5, "L'oeil sur la Planète" et j'avoue que c'est avec beaucoup d'ascétisme que je me suis retenu de mettre une chaise à travers l'écran.
Dans le "journal" présenté par un playmobil interchangeable, on parle de cette joyeuse bande de vainqueurs -Mais que fais tu là-dedans Miss K. ?- qui défendent en pleurnichant une loi inadaptée et sans fondement pour essayer de s'asseoir sur le trésor de leurs bénéfices envolés.
Le fait qu'il ne se pose pas la question du pourquoi leur musique miteuse ne se vend plus n'est pas abordé. le fait que la qualité passe après le marketing non plus. Et personne ne posera pas non plus cette question là. Pire, le speaker enchaine sur les braderie d'Emmaüs qui regroupe de plus en plus d'acheteurs désargentés mais ne fera pas la transition qui s'impose : "Voici peut être un autre facteur de la crise du disque..." On doit pas avoir les mêmes réflexes journalistiques, c'est pour ça que je suis amateur...
Calice jusqu'à la lie, l'émission d'après s'attache à parler du Japon. "L'oeil sur la Planète" doit être chiasseux, ou salement atteint de myopie pour parler de ce pays avec les clichés fleurissant comme les sakura au printemps ; Le Japon, ce pays où l'on ne sait faire que des robots et où des savant fous inventent des réplications d'eux-même. Le Japon où l'homme travaille trop et ne se repose jamais pendant que la femme objet reste sagement à la maison... Et j'en passe !
Bien sur, le fait de prendre une famille rurale proche de Kobe était purement fortuit et pas du tout réducteur. Tout ceci est bien sur fait pour "montrer l'image du Japon moderne" et "bousculer les clichés" avec le politiquement correct nécessaire pour les claironner bien plus fort. La télé française, c'est Dupond et Dupont qui voyage en ayant lu un guide Michelin de 1952, en encore du pays d'à côté, histoire de ne pas dire de bêtises.
Et moi je préfère rester dans mes souvenirs...