De bruit et de fureur
J'ai grandi à la mer et elle me semblait là. Une évidence géographique. J'ai grandi à la mer, une mer verte et grise qui savait se mettre en colère, mais qui restait souvent gentille. Une mer pas putassière, pas bleu à la con. Non.
Une mer utilitaire avec des bateaux et des hommes dedans. A tel point qu'elle ne manquait pas.
L'âge venant, c'est amusant, la mer me calme. J'en ai besoin par petites touches, même grise et plate avec une lumière morne. Le silence et le vent, l'inexorable des vagues et leurs rythmes lancinant... C'est le pendant des saxophones qui hurlent et des batteries qui cognent
Ca fait passer toutes les mesquineries, les bussiens du bus qui parlent de trucs que j'essaye même plus de comprendre et les saillies glaçantes de quelques comiques troupiers du centre dont les propos lamentables auraient valu à tant d'autres des procès en sorcellerie par des sycophantes médiatiques.
Alors allons à la mer...