Vitrine Magique
On pourrait prétendre que je fais une fixette, et ce ne serait d'ailleurs pas totalement faux.
Le contexte du rapport Zelnik permet, dans les commentaires multiples qui l'accompagne,une dichotomie définitive entre l'industrie que l'on appelle abusivement "du disque" et les créateurs et défenseurs de la musique vivante qui développent des stratégies tellement inverses que ce n'est même plus qu'il ne parle plus le même langage ; c'est désormais d'antagonisme définitif dont il faut parler.
Comme il convenait de s'en douter, c'est de la "carte jeune" dont il
souvent question pour la musique. Pour le reste, c'est la taxation de
google, aussi dérisoire qu'un jet de citron dans l'oeil d'un tigre du
bengale qui fait jaser, surtout dans un contexte de danse du ventre
pour la numérisation du patrimoine des bibliothèques nationales que
l'Etat, à force de préférer donner aux banques plutôt qu'à la Culture
n'est même pas en mesure d'assumer sans marchander avec les ogres.
Pour l'antagonisme, il suffit de consulter l'article de Rue89 sur la "chose" Lady Gaga (dont je serai bien en peine de même chantonner trois notes, mais dont la seule présence inconvenante me donne envie de me mettre, par dépit, à la chanson napolitaine). Malgré les dandinements ennamourés de quelques branchouilles cocaïnés qui ont toujours confondus transgression et posture, Lady Gaga n'est qu'un phénomène de mode à la durée de vie d'un moucheron cacochyme... On a tôt fait dans ce métier de commencer comme Blondie et de finir comme Régine.
Que nous propose ce porte-manteau de la pub à tout crin dans un clip qui se sert de la musique ? Des bagues Dior et des montres Casio.
Quel est le métier de Lady Gaga ? "Posticheur" dans un marché mondialisé ; et si elle vend des lecteurs MP3 plutôt que des épluche-carottes universels, c'est qu'elle porte mieux -pour l'instant- les cuissardes que la moustache.
La question de la carte jeune divise, j'en parlais encore hier avec l'intervention de Petrotto de CD1D sur ecrans, et cela se démontre aujourd'hui avec l'intervention du patron d'Universal. Ces gens ne font plus le même métier.
Evidemment, ce dernier se félicite de cette carte qui ne va pas éduquer à la musique, mais bien permettre la consommation irréfléchie de ce que le robinet impose... D'ailleurs dans l'article de Rue89 précité, il est question d'une boite, filière d'Universal, qui place des produits dans les clips. Mais plutot que des bagues Dior, ce sont des Ford Fiesta dans des clips de Martin Solveig ; on y verra comme un symbole du retard immuable de la pop musique à la française...
Et une photo qui n'a strictement rien à voir...