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Sun Ship
Franpi, photographe et chroniqueur musical de Rouen, aime la photo, les concerts, les photos de concerts, la bière, les photos de bière, le Nord, les photos du nord, Frank Zappa et les photos de Frank Zappa, ah, non, il est mort.
Prescripteur tyrannique et de mauvaise foi, chroniqueur musical des confins.
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11 septembre 2012

Ce n'est qu'un au revoir ?

Voilà désormais cinq mois que notre nouvelle ministre de la Culture est en place, dans un contexte où ceux qui attendaient quelque chose doivent se contenter globalement de revirements et d'approximation. Même si tout n'est pas parfait, même sans trop se forcer elle fait oublier sans trop de difficulté l'ancien ministre en papier bible.
Dans les discours, au moins.
Car si le changement, c'est maintenant, maintenant n'est pas synonyme d'Intermittent. Et quitte à se répéter, c'est quand même le sujet absolument central auquel devra faire face la ministre. Dix-neuf ans de politique culturelle de droite, ses hochets et ses caprices auront mis à mal comme jamais le paysage de la création, d'autant qu'ils faisaient suite à des "Années Lang" où l'apparition et le saupoudrage faisait office de constructions bien chétives. Dommage, car des festivals de l'été jusque dans sa volonté de se ranger dans la continuité de Jean Zay, les bonnes intentions sont là...
Hélas, on ne soigne pas les plaies ouvertes avec des câlins, sinon les bisounours auraient ouvert une consultation à Necker.
Depuis hier et son interview dans Le Monde, on y voit un peu plus clair. C'est dans un premier temps dans le détricotage du sarkozysme que la Rue de Valois va oeuvrer. Mesures symbolique d'abord avec l'abandon du Musée de l'Histoire de France au relents rance Maurrasso-Castelotien... Et bien sur l'annonce phare de l'abandon du Centre National de la Musique qui sonne comme une première victoire ; quand les vaches sont maigres, on se complaît à ronger les os.
Ainsi donc, l'histoire raconte que les bémols ont gagné. On avait senti, durant la campagne électorale que la question portée sur la place publique faisait débat dans l'écurie Hollande. Pas seulement sur la question du CNM, mais au delà sur la marchandisation de la culture. Ce n'était pas la stratégie de Jazzmin, et hélas, le rayon de soleil a disparu avec le Papier-Bible. C'était tout le sens de l'appel des 333. C'est donc une victoire.
Au moins à la Pyrrhus.
Pour se convaincre de la victoire, il faut mesurer le temps qui sépare l'indignation des -comment les appelle-t-on alors ? Des bécarts ? des dièses ?- marchands de mainstream pour se convaincre qu'il s'agit d'une victoire. Mais attention ! Pas à n'importe quel prix !
On ne pourra pas se contenter d'une victoire par restriction budgétaire. Il faut que ces économies sur le clinquant et la marchandisation se traduise par une vraie politique de mécénat public et de soutien à la liberté des artistes. Pas sur le renflouement des banques et des médias de masse.
La vigilance, bien sur. On s'est fait endormir trop de fois.

Et une photo qui n'a strictement rien à voir...

14-Balazuc

Commentaires
F
C'est entre papier d'arménie et papier crépon. L'avenir le dira.
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C
Elle est en papier quoi, alors, celle-là ?<br /> <br /> <br /> <br /> Et sinon, ben, le pognon, il ira au CNC comme initialement prévu, au lieu du vrai-faux CNM...
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